A moins d’un mois de la fin de la session de mars 2021 à l’Assemblée Nationale, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), dénonce le bureau de la chambre basse du parlement de ne faire pas assez pour lever les immunités des anciens ministres qui ont rejoint l’hémicycle, soupçonnés de détournement des deniers publics. L’ACAJ se dit préoccupée du fait que le bureau dirigé par Mboso Kodia ait décliné d’examiner la requête du Procureur général près de la Cour de Cassation.
« À un mois de la fin de la session de Mars, Je dénonce l’assemblée nationale qui n’a pas examiné plusieurs demandes de levée d’immunités, requises par le PG Cassation, contre notamment 2 anciens ministres soupçonnés de détournement de fonds publics », dénonce Maître Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.
Dans un entretien accordé à POLITICO.CD en avril, Me Kapiamba avait rassuré qu’il dispose “des éléments d’informations” à ce sujet. Me Kapiamba s’appuie sur un rapport d’enquête judiciaire qu’il dit avoir consulté et affirme que “les éléments que l’ACAJ détient établissent que parmi les 4 Ministres, 2 se sont arrangés et ont vendu frauduleusement un immeuble de l’Etat situé dans la Commune de la Gombe à un sujet libanais. Le dossier est sous enquête judiciaire. Les deux autres ont systématiquement détourné toutes les sommes allouées à leurs ministères respectifs, au titre des frais de fonctionnement. L’IGF est en train d’y enquêter déjà « .
L’ACAJ appelle et demande au bureau de l’Assemblee nationale de faire examiner et adopter par la plénière toutes les demandes de levée d’immunités surtout celles concernant des membres du Gouvernement soupçonnés de corruption, détournement des deniers publics et blanchiment d’argent ; la proposition de loi portant harmonisation du code pénal avec les conventions internationales en matière de lutte contre la corruption et les formes assimilées.
Adrien AMBANENGO