En marge de la plénière tenue ce mardi 13 juillet 2021, consacrée au calendrier de la désignation des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le Président de l’Assemblée Nationale, Christophe Mboso, s’est exprimé en rapport avec la loi sur la congolité. Le speaker de la chambre basse du parlement a fustigé l’attitude tendant à attribuer cette initiative au Président Félix Tshisekedi
« C’est avec le régime du Président Tshisekedi que nombreux de nos compatriotes ont recouvert leur liberté. Certains, condamnés à l’exile, en Europe, en Amérique, dans les pays d’Afrique ou d’ailleurs, ont regagné le pays, recouvert leurs biens, circulent et s’expriment librement, parfois avec outrances (et) propos désobligeants contre les institutions et les autorités établies. Si ce n’est un cadeau, il s’agit tout de même d’une expression établie de bonne foi et d’amour pour son pays et ses compatriotes, d’un attachement indéfectible à l’état de droit démocratique pour lequel, il a sacrifié sa vie », a prévalu Christophe Mboso.
« Dès lors, la proposition de l’Honorable Nsingi Pululu, convient d’être classée, comme tant d’autres, dans l’exercice normal des fonctions parlementaires par un élu à qui l’on ne peut interdire de jouer son rôle. Elle relève de la liberté d’expression garantie à tous les congolais, de surcroit un Député National », a renchéri le Président de l’Assemblée Nationale.
« Ce faisant, cette initiative ne devrait exposer notre collègue et les institutions de la république aux attaques, menaces et insultes, venant d’une certaine classe politique, tel qu’il se constate dans l’opinion. Elle ne devrait pas non plus, être imputée à son excellence Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a-t-il martelé avant de préciser que « l’Assemblée Nationale dans le respect de la procédure, se posera la question sur l’utilité, l’opportunité et le bienfondé de cette initiative. »
« C’est ici l’occasion de dénoncer ce langage ordurier, discours haineux, propos incendiaires et irrespectueux véhiculés par certains leaders politiques à l’égard du Président de la République, Chef de l’Etat », s’est-il plaint.
Christophe Mboso a également regretté la propension audacieuse de certains diplomates à prendre publiquement position sur des questions qui relèvent du domaine réservé de l’Etat. « Pareille posture n’est nullement respectueuse de nos engagements communs de San Francisco. La moitié de la morale sera atteinte, si l’on peut éliminer l’ingérence dans la vie des autres. Telle demeure notre conviction », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Député National, Nsingi Pululu, a déposé jeudi 8 juillet 2021, la proposition de loi sur la congolité. Cette initiative de l’ancien candidat à la présidence Noël Tshiani, vise notamment le verrouillage de l’accès à la Présidence de la République et à certains postes de souveraineté, uniquement aux congolais nés de père et de mère.