Dans le cadre de sa campagne dénommée « Agenda Citoyen », le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), a annoncé le début des manifestations pacifiques de grande envergure à travers le pays, notamment devant l’Assemblée Nationale ainsi que dans les différentes villes, pour exiger un plus large consensus pour des élections libres, démocratiques et apaisées.
Cet appel de la LUCHA, fait suite au manque de consensus observé autour de la désignation du prochain Président de la CENI.
Selon ce mouvement, la série des manifestations commence à partir de ce lundi 02 Août 2021 devant l’Assemblée Nationale et d’autres grandes manifestations à partir de jeudi 05 août devant le palais du peuple et dans différentes provinces.
Dans le même ordre d’idées, la LUCHA condamne les pressions, intimidations et menaces subies par les responsables des confessions religieuses, les obligeant à désigner un candidat contre leur grès.
« La LUCHA considère que les auteurs de ces intimidations et tentatives de corruption porteront l’entière responsabilité du blocage actuel et devraient, dans un État sérieux, être poursuivis par la justice. Nous rappelons également l’impérieuse nécessité d’avoir un processus rigoureux de désignation des animateurs de la CENI, devant conduire au choix des personnalités qui se distinguent par leurs compétences reconnues et leur éthique irréprochable. Cela est gage à un processus crédible », a indiqué la LUCHA.
En outre, ce mouvement citoyen note que le blocage actuel va au-delà des confessions religieuses et touche l’ensemble des composantes devant designer les membres du bureau de la CENI.
Par ailleurs, cette structure citoyenne pense que la crise actuelle tire ses racines dans la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, qui a consacré la politisation de la centrale électorale, au mépris des recommandations des diverses organisations de la société civile et des partis politiques.
« Nous déplorons la cécité et l’amnésie dont semblent souffrir les leaders religieux et politiques de notre pays, qui, plutôt que de tout mettre en oeuvre pour éviter les erreurs du passé, semblent résolument engagés à les répéter, au mépris de nombreux martyrs qui ont payé de leur sang, le prix d’une liberté, d’une démocratie qui se fait toujours attendre. La constitution actuelle, nous rappelle pourtant combien le manque de légitimité a couté à notre pays en terme d’instabilité et des vies humaines. Le peuple congolais ne saura davantage tolérer les tergiversations d’une élite politique, sociale et religieuse égoïste et déconnectée, qui n’hésite pas à mettre le pays en crise pour protéger leurs intérêts », a martelé ce mouvement citoyen dans un communiqué publié ce lundi 2 août 2021.
Il sied de souligner qu’aucun compromis n’a été trouvé entre les confessions religieuses autour de la désignation du futur Président de l’organe électoral. Six confessions religieuses ont désigné un candidat président et un membre de la plénière, sans l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo (ECC).