La Conférence Épiscopale Nationale du Congo a offert ses bons offices en vue de concilier les vues entre les membres de la Majorité Présidentielle, les opposants pro-dialogue d’une part et le Rassemblement de Forces politiques et sociales acquises au changement d’autre part.
Les évêques Catholiques qui ont clôturé les différentes consultations des parties prenantes ont au cours d’une conférence animée ce vendredi à Kinshasa ont résumé en cinq points les divergences opposant les membres de la majorité présidentielle et leurs alliés et de l’autre côté le Rassemblement, la plus importante plateforme de l’opposition et le Front pour le Respect de la Constitution, une plateforme regroupant des partis politiques hostiles à une violation de la constitution, dirigée par Eve Bazaiba Masudi, secrétaire général du Mouvement pour la Libération du Congo, MLC de Jean-Pierre Bemba.
À l’issue des consultations, il a été remarqué qu’il existe des points de convergence entre les parties prenantes.
Cependant la CENCO indique avoir noté des divergences qui nécessitent des échanges directs sur les points suivants:
1. La constitution, ici les parties doivent aplanir leurs divergences quant au concept du respect de la constitution et son implication dans la crise actuelle ;
2. Processus électoral, les évêques appellent les parties prenantes à trouver un compromis sur les séquences des élections, le calendrier électoral, le financement des scrutins et l’indépendance de la commission électorale nationale indépendante ;
3. Le fonctionnement des institutions pendant la période transitoire où la classe politique Congolaise est appelée à définir la forme de la transition ;
4. Les mesures de décrispation politique appelant à la relaxe des prisonniers politiques et d’opinions également l’abandon des poursuites judiciaires contre des opposants ;
5. La forme du compromis politique à trouver, qui consistera à donner une force juridique à la fusion de conclusions de l’accord du camp Tshatshi et du memorandum contenant les préalables du Rassemblement .
Les évêques Catholiques qui indiquent avoir été mandaté par le président Congolais Joseph Kabila pour conduire ces bons offices, estiment qu’au vu de ces divergences, une table ronde dans un format très réduit pourra emmener à trouver un compromis politique si et seulement si la classe politique Congolaise fait preuve d’une bonne volonté.
« Ainsi ce cadre représentant l’Église Catholique en République Démocratique du Congo en appelle à la responsabilité et à la bonne volonté des uns et des autres pour empêcher que la RDC sombre dans une situation incontrôlable« , note un communiqué de presse de la CENCO, qui précise rester disponible à prêter ses bons offices à cette table ronde.
Cette sortie n’augure pas une très bonne image de ces consultations pourtant soutenues par la communauté internationale. Entre temps, les opposants congolais attendent ces consultations au tournant, menançant de descendre dans la rue si un accord n’est pas trouvé.
» Pour sauver le pays, la Cenco consulte en ce moment le Rassemblement, les forces vives et la majorité présidentielle pour trouver un compromis. S’il n’y a pas de consensus, nous allons faire respecter la constitution. Le 19 decembre, Joseph Kabila ne sera plus président de la république« , menaçait Moïse Katumbi, également cadre du Rassemblement, dans une interview le 30 novembre dernier à la Voix de l’Amérique.
Fiston Mahamba.
Un commentaire
Moïse katumbi fera partir Kabila par quel moyen ? Ou c’est pour plaire à ses militants qu’il fait toutes ces déclarations