Le Président de la République, Félix Tshisekedi a présidé, le vendredi 13 août par visioconférence, la quinzième réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République au cours de laquelle le VPM en charge des Affaires Étrangères a fait part des informations recueillies au terme d’une mission diligentée à Bangalore sur les circonstances ayant conduit à l’arrestation de l’étudiant congolais Joël Malu Shindani et les causes de sa mort.
D’après le compte rendu du conseil des ministres dont une copie est parvenue à POLITICO.CD, le Gouvernement congolais a protesté, par voie diplomatique, contre la mort de ce jeune congolais qu’il place sous la responsabilité entière de l’État Indien. Dans la foulée, avant de fixer les modalités avec la famille pour le rapatriement du corps du défunt, le Ministère des Affaires Étrangères a préconisé les actions suivantes :
- La prise en charge, par l’État Indien, du rapatriement de la dépouille de Joël Malu Shindani et des autres dépenses résultant de ce décès ;
- L’axemen, par le Conseil des Ministres, des conditions de vie des congolais en Inde en vue de leur meilleure protection ;
- L’organisation, avec les ministères en charge de l’Intérieur et de la Santé, du retour au pays des citoyens bloqués en Inde pour de raison de la pandémie à COVID-19 et de ceux qui n’ont plus rien à faire en Inde ;
- Le lancement par le Gouvernement d’un vibrant appel aux congolais en séjour irrégulier en Inde de bien vouloir regagner le pays et de se faire signaler à l’ambassade de la RDC à New Delhi ;
- L’intérêt des deux Gouvernements à engager des discussions en vue de la conclusion d’un accord de protection mutuelle de leurs ressortissants respectifs sur le territoire de l’un et de l’autre État.
À en croire le gouvernement congolais, cet accord portera aussi de police et de sécurité des deux pays afin de prévenir pareils incidents, et de lutter contre la délinquance de leurs ressortissants dans leurs territoires.
À cet effet, il invite la population à ne pas s’en prendre aux citoyens Indiens qui ont choisi la RDC comme seconde partie car, dit-il, l’État congolais cherche à trouver une solution durable pour prévenir des pareils cas à l’avenir.
Pour rappel, Joël Malu Shindani était mystérieusement décédé en garde à vue dans la ville de Bangalore à Inde. Il a été accusé de possession de drogue.