C’est une guéguerre qui est loin de dire son dernier mot. Entre l’inspecteur Général des Finances, Jules Alingete et le ministre de l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST) Tony Mwaba, le torchon continue à brûler suite aux divergences des vues sur les modalités de paiement des prestataires intervenant dans l’organisation du TENAFEP.
Alors que l’IGF prône le paiement par la banque pour permettre la traçabilité de ces fonds suite aux fortes inquiétudes observées quant à leur destination, le ministre sectoriel s’y oppose.
Dans une déclaration faite ce lundi 16 août à Kinshasa, Tony Mwaba stipule que c’est parcequ’il avait bloqué un dossier VERIDOS de 2 millions d’euros qui serait proche de Jules Alingete que ce dernier s’apprend à lui pour lui régler des comptes.
« J’ai bloqué un dossier VERIDOS de 2 millions €. Monsieur Alingete m’avait appelé pour le faire passer parce-qu’il il s’agit de ses amis. J’ai des preuves de ses appels et ceux qui sont mécontents passent par lui pour me salir », a-t-il déclaré.
Ces allégations sont tout de suite rejetées par l’inspection Générale des Finances. A travers un communiqué parvenu à POLITICO.CD, l’IGF qualifie les propos de Tony Mwaba de » populistes » qui n’ont aucun fondement et se dit par conséquent, non concerné.
« S’agissant du dossier VERIDOS, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service ne se trouve ni de près ni de loin concerné. Les allégations populistes du Ministre de l’EPST sont sans fondement parce que cette Société allemande avait déjà été payée par le ministère des Finances au mois de février 2021, soit deux mois avant que lui ne devienne ministre. Le prétendu blocage des fonds évoqué par lui est donc utopique », a-t-il martelé.
Dans ce cadre, l’IGF met en garde toute personne qui s’invite dans la manipulation des fonds publics et appelle au respect des lois et réglements en matière des finances publiques, car ajoute ce communiqué « le contrôle s’impose à tous ».
« Il est inacceptable que de telles importantes sommes d’argent puissent sortir de la Banque Centrale du Congo en espèces, et à Kinshasa, sans garantie qu’elles arriveraient à destination à l’intérieur du pays », souligne l’IGF.
Pour l’instant ces fonds n’ont pas encore été déboursés, ce pendant la guerre enclenchée sera longue.