Se tenant droit dans ses bottes, le Professeur Docteur Grison-Trésor Kakumbi Belumba, seul représentant des établissements de l’ESU de la province de la Tshopo aux travaux des états généraux de l’ESU tenus du 10 au 14 Septembre 2021 à Lubumbashi, s’est résolu de couper court aux bruits étourdissants.
Dans un point de presse animé conjointement ce mercredi 6 Octobre 2021, avec le Recteur a.i de l’Université de Kisangani, Grison-Trésor Kakumbi, restituant au public scientifique Boyomais les moments forts de ces assises susceptibles aux réformes dans le secteur de l’ESU, a fixé l’opinion à deux points précis notamment sur les résolutions adoptées et une mise au point sur la représentativité de la conférence des établissements de l’ESU/Tshopo, sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le chef des scientifiques de la Tshopo.
De la participation de la Tshopo aux travaux des EGESU
Loin des polémiques, le Professeur Docteur Grison-Trésor Kakumbi a expliqué que la Tshopo était sûrement associée à tous les niveaux des travaux des états généraux de l’ESU, entamés depuis 2018. l’Université de Kisangani (UNIKIS), membre de l’OIF, et qui a composé l’un des pools organisateurs, a été présente. « l’Université de Kisangani figure parmi les pools organisateurs des états généraux de l’ESU, même au niveau de la coordination, nous avions le Professeur Arthur Yenga de l’UNIKIS. Nous avons été associés à tous les travaux, de manière isolée et ou, en présentiel », a confié le Professeur Grison-Trésor Kakumbi, Secrétaire-Rapporteur de l’association des Professeurs de l’UNIKIS et seul représentant des établissements de la Tshopo aux états généraux.
Invités à ces assises sous l’impulsion du Ministre National de l’ESU, Muhindo Nzangi, 4 autres Professeurs, délégués de la Tshopo, ne se sont pas déplacés pour Lubumbashi. Seul, Grison-Trésor Kakumbi s’est courageusement retrouvé dans ces travaux. « J’ai pris des risques. J’ai fait des escales jusqu’à arriver en retard à Lubumbashi. C’était juste un problème logistique, pas de place dans les vols directs Kisangani-Lubumbashi via Kinshasa ; pas de place pour les vols directs Kisangani- Kinshasa. Étant donné qu’à l’impossible nul n’est tenu, voilà pourquoi une seule personne a pu voyager mais les autres Professeurs ont participé activement aux travaux jusqu’au dernier jour », a-t-il précisé.
Et d’expliquer : « Il n’y a eu ni déconsidération de l’autorité (le Ministre de l’ESU et sa coordination) sur Kisangani parce qu’elle nous a toujours associé depuis le début. Il n y a non plus eu sabotage de la part des autorités des établissements de la ville, parce qu’elles ont participé aux travaux sous plusieurs formats et ont organisé l’atelier de sensibilisation, qui a produit un rapport consistant transmis à la coordination nationale des EGESU.»
De la mise en œuvre des résolutions adoptées
Dans la foulée et en perspective, l’impérieuse nécessité est la mise en pratique des 329 recommandations affûtées au cours des états généraux dans l’idéal de réformer ce secteur. Dans la Tshopo, les bases importantes se posent dorénavant. Le Professeur Grison-Trésor Kakumbi a remis le brevet de participation et le rapport final de ces assises au Recteur de l’Université de Kisangani, considéré comme le coordonnateur de suivi de la mise en œuvre de ces résolutions dans la Tshopo. Tous, comptent sur l’implication de chacun et l’accompagnement notamment de la presse en vu de vulgariser ce rapport final.
« Il revient à chacun de se mobiliser à ce qui lui concerne de vulgariser ce rapport pour une mise en oeuvre effective dans notre province », a souligné le Professeur Grison-Trésor Kakumbi.
Lors des ces travaux, indique-t-il, 7 pannels des travaux ont été examinés en passant par des diagnostics sérieux dans le secteur de l’ESU. Cependant, l’une des recommandations qui a marqué l’attention des scientifiques, est la mise en place du système LMD. Des doutes planent, mais, augure le Professeur Kakumbi, il faut y croire. « Dès l’année prochaine, tous les établissements doivent entamer ce système. Mais il y aura des préalables d’accompagnement de ce processus. Il y aura la phase préparatoire, le démarrage et enfin, la consolidation de ce système. Nous devons saluer la volonté manifeste du Ministre National de l’ESU , son Excellence Muhindo Nzangi pour sa vision de réformer ce secteur. Déjà, des grandes décisions sont en train d’être prises, les résultats seront là. Il faut être optimiste », a-t-il dit.
De son côté, le Professeur Ordinaire Benoît D’heda, Recteur a.i de l’Université de Kisangani, s’est félicité des travaux entrepris par son alma mater à tous les niveaux. Selon lui, il est temps d’améliorer la qualité de l’enseignement au sein des Universités congolaises. « il y a des Professeurs qui posent des questions aux étudiants, lesquelles ils ne sont eux-mêmes capables d’y répondre favorablement», a-t-il regretté. Et d’affirmer :« nous allons continuer à vulgariser ces résolutions adoptées.»
La participation de l’Université de Kisangani (Tshopo) aux états généraux de l’ESU a suscité diverses réactions. Dans une sortie médiatique, l »ancien Recteur de l’UNIKIS, le Professeur Ordinaire et Député National, Faustin Toengaho, a estimé que les chefs d’établissements de la Tshopo ont soit boycotté ou, négligé ces travaux. Il a tout de même douté de la mise en œuvre des 329 résolutions issues de ces travaux, précisant que « la loi-cadre sur l’enseignement national qui a un caractère contraignant souffre d’application, à quoi s’attendre de ces recommandations », s’est-il interrogé.