Depuis novembre 2015 où le président Joseph Kabila a appelé au « Dialogue politique » et même plus d’un an avant lui, quand, à l’issu du Congrès de l’UDPS en 2014, Etienne Tshisekedi lançait le même appel, il aura fallu attendre jusque septembre 2016 pour voir des discussions commencées, avec une partie seulement de la classe politique.
Pourtant, dès janvier, les discussions avaient commencé entre la Majorité et l’UDPS dans des restaurants européens. En mars, après avoir pris ses fonctions de facilitateur de l’Union Africaine, Edem Kodjo annonçait effectivement un probable début des discussions. Il aura fallu simplement qu’Etienne Tshisekedi accepte de ne pas prendre 9 des 12 places réservées à l’Opposition.
Aussi, il aurait fallu que Moïse Katumbi ne tente pas de renverser le gouvernement entier, en recrutant un seul mercenaire de nationalité américaine. Ce dernier, acculé, obligé de s’exiler, ira s’allier à Etienne Tshisekedi pour former la grande coalition du Rassemblement, laquelle finira par refuser tout dialogue, avant notamment l’abandon des poursuites et la libération des prisonniers.
Les prisonniers justement, pourquoi le Pouvoir n’a-t-il pas libéré tout le monde comme c’était le cas de la fameuse liste de 24 personens en août. Certes, il aura fallu faire semblant d’avoir mis Muyambo en prison pour des raisons autres que politiques. Et même si le cas de Diomi, viol sur deux mineures jumelles nées pourtant à 6 mois d’écart, reste le plus compliqué, pourquoi n’avoir pas abandonné les poursuites…. dès juin?
Nous voilà en septembre, Vital Kamerhe joue le diable en acceptant de participer à ce Dialogue très inclusif selon Mende. Censé durer 14 jours, il prendra plus d’un mois. Entre-temps, dans leur Mano a mano, Pouvoir et Rassemblement croiseront le fer dans les rues de Kinshasa, plus de 50 morts entre le 19 et le 20, voir plus, selon que la source soit proche de l’opposition ou non.
Ces morts, ceux du 19 novembre et même du 19 décembre auraient certes pu être évités. La rue ne tue pas dit-on, c’est les forces de sécurité qui tuent. Mais il est impossible d’affirmer avec impartialité que les manifestations de l’opposition sont toujours pacifiques. Comment demander aux gens affamés, meurtris et assoiffés de liberté depuis le départ de Mobutu, de manifester pacifiquement?
Il aura finalement fallu que les acteurs politiques soient responsables. Sachant qu’ils finiront finalement par négocier, il aura fallu d’un côté qu’ils n’utilisent pas la rue comme moyen de pression pour des négociations qui représentent globalement que leurs propres intérêts. En face, ne pas utiliser l’armée et les institutions contre un peuple qui ne rêve que de liberté et de démocratie.
Aujourd’hui, 25 décembre, même si la nature veut que chacun de nous soit tout à coup animé d’une volonté de célébrer, la déception est cependant très grande, l’inquiétude encore plus. Car, le problème reste entier: à quand l’alternance démocratique dans notre pays, à quand le respect des textes? Car, si ceux de Sun City n’ont pas du tout été respectés, si même un décret présidentiel a pu être violé dans ce pays, par la personne l’ayant elle-même signé; si, dans ce pays, la Constitution n’a pas être respectée, le Dialogue de la Cité de l’Union Africaine n’a pas respecté son délai, la nomination du Premier ministre non plus, et encore moins le Dialogue en cours… comment diable des accords futurs les seraient?
Nous frère tombés en martyrs, de leur propre conscience et face à l’aveuglement des hommes en armes, auraient finalement gâchés leurs vies pour rien.
SoPolitico
par @LitsaniChoukran
Rédacteur en Chef
& Fondateur de Politico.cd
9 commentaires
» à quand l’alternance démocratique dans notre pays, à quand le respect des textes? « En effet ces questions valent la peine d’être posées car rien de bon ne se profile à l’horizon.La raison du plus fort reste hélas toujours la meilleure.Tout se fait selon le bon vouloir de Kabila et dès qu’on ose remettre cela en question, le volubile Mende rebondit pour qualifier cela de procès d’intention.
Le mal congolais actuel c’est d’abord avant tout Joseph Kabila, l’imposteur qui après avoir lâchement assassiné Laurent Désiré Kabila qui avait compris mais hélas avec beaucoup de retard ce que le regretté Kisase Ngandu avait jadis dit au Rwandais, veut réinstaller une dictature dans notre cher et beau PAYS. Nous n’avons qu’une solution son départ du pouvoir ou à défaut sa mort, et le congo sera sauvé…
VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE IMPRÉVISIBLE, COURT ET EFFICACE. L’HEURE EST GRAVE. LE KONGO EST TOUJOURS OCCUPE PAR LE TUTSI POWER. LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN aspire indéfiniment à une Révolution ADN Kongolais en allant des défaites en défaites jusqu’à la VICTOIRE FINALE dixit Mao Tse Tung… Tous les faux politiciens Kongolais et infiltrés experts en manœuvres politiques dilatoires prennent tous les Véritables Kongolais de souche purs sang pour des éternels petits cons mais plus encore pour leur marchepied pour accéder à la mangeoire dressée par l’Occupant Tutsi Power afin d’assouvir leurs besoins égoïstes pour leurs intérêts personnels pour balkaniser notre beau pays.
D’ici le 19 Décembre 2016, surtout après cette fameuse date, que tous les véritables Kongolais de souche purs sang soient fiers front levé et tête haute, endurants, attentifs, vigilants, lucides, déterminés, intransigeants, nationalistes, patriotes, unitaristes, refondateurs du Kongo martyrisé, nous avions déjà vu des vertes et des pas mûres comme coups bas et mauvais fruits produits par la classe politique Kongolaise pouurrie, crasseuse, aphone, traîtresse de la Nation Kongo, médiocre, corrompue, cynique et inconsciente congénitale. L’HEURE DE LA LIBÉRATION TOTALE DU KONGO SOUS-OCCUPATION DU TUTSI POWER A SONNÉ.
SEUL LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN PRIMAIRE EST L’UNIQUE ALLIE DE LA RÉSISTANCE KONGOLAISE AVEC UN LEADERSHIP COLLECTIF POUR LIBÉRER NOTRE PAYS QUI PLOIE SOUS LE JOUG PESANT ETRANGER. DEPUIS 1961 (Assassinat de Patrice-Émery Lumumba) et à partir de 1968 (Assassinat de Pierre Mulele) TOUS LES FAUX POLITICIENS SANS EXCEPTION CORROMPUS JUSQU’A LA MOELLE ÉPINIÈRE EXPERTS EN MANŒUVRES POLITIQUES DILATOIRES QUI NE PEUVENT LIBÉRER LE KONGO ONT ROULE SANS VERGOGNE LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN PRIMAIRE A CHAQUE MOMENT IMPORTANTISSIME DU TOURNANT CAPITAL DE L’HISTOIRE DE LA NATION KONGO.
VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE IMPRÉVISIBLE, COURT ET EFFICACE. VIVE LA REVOLUTION. INGETA
Article musclé avec un argumentaire juste et évident!
Bravo, chapeau bas à vous.
Celui qui accepterait que kabila reste à la tête du pays n’aime pas le peuple congolais.
Kabila doit partir immédiatement, la transition doit se faire lui.
Politico.cd
Ont-ils les oreilles pour entendre? Les yeux pour voir? Ou il faut seulement ignorer que l’on vit.
Seule la détermination du peuple à mettre fin ce fléau, comme au prix de toutes les libertés du monde, peut sauver le pays du siège désastreux. On ne volant pas mourir sur la rue non meurt plus chez soi sans s’en rendre compte. Si donc quelqu’un a envie de boire du sang qu’on ne le laisse pas assoiffé. Mieux vaut un souhait : « A votre soif Sir ».
Plus étonnant, un décrie le régime. Pris pour une personne normale, la police et comme la coutume la Garde Républicaine se ruent sur monsieur. Libéré, il réunit un monde pour s’autoproclamer président du Congo Démocratique.
J’aime bien lire ce Monsieur (@LitsaniChoukran). On a toujours senti de la cohérence, du bon sens mêlés à une rhétorique attrayante dans ses articles. En tout cas merci pour ce billet de blog combien intéressant.
Très tendancieux!
Ben c’est clairement énoncé dans le titre de l’article : « .. laissez-moi pousser un coup de gueule! » Il faut savoir lire mon ami