Les 19 et 20 septembre, des émeutes avaient éclaté dans la capitale congolaise en marge d’une manifestation du Rassemblement qui protestait contre la non-organisation des élections prévues à cette date.
Dans un rapport publié mercredi, la CNDH indique qu’il y a eu « effectivement des violations des droits de l’Homme et des atteintes aux droits fondamentaux des citoyens dont la responsabilité est partagée entre certains éléments non identifiés de la police qui ont fait un usage disproportionné de la force, certains manifestants et les organisateurs de la manifestation. »
Selon ce rapport, 46 personnes ont été tuées dans ces violences, dont la majorité par balles, un bilan qui diffère de celui de 53 morts (49 civils et 4 policiers) donné par l’ONU.
#RDC: forces de l'ordre, manifestants, organisateurs manifs de septembre comptent parmi responsables présumés violations droits Homme (CNDH) pic.twitter.com/GnsZ21PbPf
— Habibou Bangré (@Habibou_Bangre) December 7, 2016
Ces balles ont été tirées soit par des éléments non identifiés de la police soit par des manifestants qui ont fait usage et manipulé des armes volés dans des commissariats de la police, indique le rapport.
La CNDH a été créée en juillet 2015, après que le Parlement congolais eut voté la loi sur sa création fin 2012. Cette structure étatique a pour mission de promouvoir et protéger les droits de l’Homme, en toute indépendance, mais c’est après de longues tractations que les neuf membres – issus de la société civile – qui la composent sont entrés en fonction.
Avec AFP