Le président national du CONADE, Moïse Moni Della, vient de bénéficier d’une liberté provisoire. L’annonce a été faite, le samedi 28 janvier par le ministère public. Arrêté à Kinshasa, cet ancien secretaire general du RCD/N de Roger Lumbala a été poursuivi en qualité d’auteur et commanditaire des violences ayant emaillé les journées des 19, 20 et 21 septembre 2016. Il est, depuis le 19 septembre, jugé en procédure de flagrance par le Tribunal de paix de la Gombe, dans une requête du parquet général de la République. Au cours de l’audience de vendredi d, ses avocats ont sollicité la main levée et abandon des poursuites judiciaires. Pour eux, la libération de leur client fait suite à l’accord du 31 décembre signé au centre interdiocesain sous les bons offices des prélats catholiques. « Moise Moni Della, une des figures emblématiques, est victime d’un procès politique », dénonce-t-on . Et de rappeler: « Le ministère public a tout ignoré des arrangements politiques et a voulu rester sur les faits ». Indignation et colère du côté de ses avocats qui n’ont pas tardé à crier à la discrimination. D’après Me Christian Ngay, Moïse Moni Della devrait jouir de la liberté totale, comme c’est le cas d’autres exilés et prisonniers politiques et détenus d’opinions. «Il est anormal que notre client, parmi les figures emblématiques victime d’un procès politique, ne jouisse pas de sa totale liberté ». D’après certaines sources judiciaires, en libérant provisoirement cet acteur politiques, membre du Rassemblement et cadre de l’Alternance pour la République, les poursuites de l’État engagées contre lui peuvent ressurgir, mais cela n’entament en rien pour le moment son casier judiciaire.
Edmond Izuba