Comme promis dans son discours mercredi devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le président Joseph Kabila a signé des ordonnances mettant en place un secteur opérationnel dans la région du Kasaï, où l’armée y affronte depuis plusieurs mois les miliciens Kamwina Nsapu.
Le général de brigade Asumani Issa Umba a été nommé à la tête de ce secteur opérationnel de l’armée, ainsi que les colonels Sadiki et Botongo sont ses adjoints, indique une ordonnance présidentielle lue à la télévision publique mercredi dans la soirée.
La région congolaise du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces) est en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
Le 22 mars, des enquêteurs de l’ONU avaient dénombré dix fosses communes liées aux violences qui opposent les forces de l’ordre et les miliciens Kamwina Nsapu dans la région du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces), en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
La semaine dernière, deux experts de l’ONU et leur interprète congolais disparus le 12 mars, ont été retrouvé morts. 39 policiers Congolais sont également morts dans une embuscade tendue par les miliciens Kamwena Nsapu contre un convoi de la police la semaine écoulée. Trois citoyens congolais restent toujours portés disparus.
Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’est déclarée profondément préoccupée ces violences. “Des informations font état de violences entre des milices locales et les forces congolaises, du meurtre de nombreuses personnes, civiles et non civiles, d’enlèvements et d’exécutions sommaires de personnes, y compris d’experts des Nations Unies en mission et de leurs accompagnateurs. Ces actes pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale”, a dit Mme Bensouda dans une déclaration à la presse publiée vendredi.