Un gouvernement « illégitime » ne doit pas organiser les obsèques du leader de l’opposition en République démocratique du Congo disait son parti l’année dernière. La situation n’a pas changé, même après la signature hier d’un protocole d’accord pour ses funérailles, mettant terme à plus d’un de bras de fer.
Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS, confirme l’information. Il refuse cependant « toute polémique » autour de ce dossier. Pour lui, la question des funérailles de Tshisekedi ne doit pas « tourner autour de personnes », affirmant cependant que l’UDPS n’a pas changé de position au sujet de ses exigences d’un gouvernement « légitime » avant d’enterrer Tshisekedi.
« Nous ne voulons plus de polémique, le plus important c’est d’enterrer le Patriarche dans la paix et l’honneur. Mais pour ce qui est de Tshibala, nous n’avons pas changé de position », affirme-t-il avant d’interroger: « Où avez-vous vu un fils qui a déserté la maison de son père avoir le droit à l’héritage? »
En effet, dans un communiqué publié une semaine après le décès d’Etienne Tshisekedi, l’UDPS avait exigé la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition avant le rapatriement de la dépouille. Ce principal parti de l’opposition avait également rejeté la nomination de Bruno Tshibala, un dissident, au poste de Premier ministre.