Plusieurs réunions de crises se tiennent au ministère de la santé pour planifier la riposte contre la dixième épidémie, dont la souche n’est pas encore identifiée alors que cas (26) de fièvre avec des signes hémorragiques dont six (6) échantillons prélevés auprès des patients hospitalisés sont arrivés à Kinshasa le mardi 31 juillet dernier. Analysés par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), quatre (4) de six échantillons se sont révélés positifs à la maladie à virus Ebola.
Une équipe de douze (12) experts du Ministère de la santé basée à Kinshasa arrive à Béni ce jeudi 2 août 2018 afin de mettre en place les différentes composantes de la riposte a rapporté un communiqué du ministère de la santé. « Cette équipe composée de laborantins, d’épidémiologistes, de cliniciens psychologues et de médecins pour la prise en charge médicale acheminera un laboratoire mobile de l’INRB et des équipements de protection individuelle ».
Le ministère de la santé a rassuré que toutes les composantes habituelles de la riposte en cas d’épidémie sont activées, à savoir : « le laboratoire, la prise en charge médicale, la surveillance épidémiologique, la mobilisation sociale, et la logistique ».
Par ailleurs, le ministère de tutelle a informé que les molécules thérapeutiques sont déjà disponibles dans le pays. « Les comités éthique et scientifique, habilités à apprécier la thérapie à appliquer lors de différentes épidémies qui surviennent au pays, détermineront les traitements curatifs et préventifs les plus appropriés pour cette dixième épidémie ».
Dans la ville de Butembo, plus grande agglomération proche de ce foyer de la fièvre hémorragique d’Ebola, l’administration a mis en place de mesures urgentes de riposte. Selon un communiqué publié par la mairie de cette ville commerciale et consulté par POLITICO.CD, il est recommandé aux habitants de cette ville, une observance stricte de règles d’hygiène, la limitation de se serrer les mains pour la salutation, l’interdiction de la consommation de la viande boucanée, la recommandation du port de gants avant de manipuler les billets de banques, l’appel à une alerte auprès de structures sanitaires les plus proches pour tout cas suspect constaté.
Fiston Mahamba