La représente spéciale du secrétaire général des Nations unies, Leila Zerrougui, hume l’air de la ville de Butembo pour s’imprégner de la situation sécuritaire en ville de Butembo. La patronne de la Monusco a condamné les rumeurs et dénoncé l’insécurité qui font que la maladie persiste dans la région.
« Je sais qu’il y a eu beaucoup de rumeurs, il y a eu beaucoup d’histoires Quand Ebola a éclaté à l’Equateur, il a duré trois mois parce qu’il y a eu solidarité et collaboration de tout le monde. Là-bas il y a eu une centaine de morts., Ici,(Butembo), on est à plus de 160 depuis cette histoire de délire total où on dit qu’on est en train de nous empoisonner, il n’y a pas de maladie, on dit qu’on est en train de gagner de l’argent sur nous. Les gens qui viennent ici, on le supplie avec le risque d’être en contact avec les malade, l’insécurité qui sévit ici. La responsabilité première, c’est vous, le peuple. Et quand je parle de vous je vois le peuple congolais dans son entièreté. Ce n’est pas le peuple à l’intérieur d’un autre peuple», a déclaré Mme Zerrougui ce vendredi 10 mai à Butembo.
La représentante du secrétaire général de l’ONU a appelé la population à travailler ensemble puisque l’éradication de cette maladie reste la priorité du président Félix Tshisekedi et du secrétaire général de l’Onu.
« Nous devons travailler pour éradiquer cette maladie, travailler sur l’insécurité parce que c’est l’insécurité qui peut générer la propagation. C’est la priorité de votre président, c’est la priorité de mon chef, le secrétaire général de l’ONU », a-t-elle indiqué avant de lancer une pique à ceux qui résistent contre les équipes de riposte.
« Vous croyez que les gens sont venus mourir ici ? Ils font du travail. C’est à vous si vous ne voulez pas vous soigner, les autres ne viendront pas vous supplier pour vous soigner ».
Le RSSG de l’ONU a aussi demandé l’identification et l’isolement des personnes qui sont en train de profiter de la souffrance de la population pour saboter le travail de la riposte. Leila Zerrougui a enfin découragé ceux qui veulent faire du business sur Ebola, car si elle se propage, c’est tout le monde qui mourra.