La FIDH (Fédération internationale pour les droits humains) appelle la CPI à s’atteler rapidement à la détermination de la peine et à la réparation des victimes à l’issue du verdict prononcé ce lundi 08 juillet du jugement contre Bosco Ntaganda.
« Nos organisations appellent la CPI à rendre rapidement sa décision sur la peine infligée à Ntaganda, et à entamer la procédure de réparation aux victimes, qui devra prendre en compte les vues et préoccupations des victimes et l’ampleur des préjudices subis », peut on lire dans le communiqué publié par cette ONG internationale qui regroupe 184 organisations nationales dans 112 pays.
Cette ONG de défense des droits humains se réjouit de cette condamnation mais également du fait qu’il s’agit de la première affaire jugée sur la situation en RDC incluant des accusations de crimes sexuels et bases sur le genre (CSBG). « Et la première fois que la CPI poursuit un accusé pour des actes de viol et d’esclavage sexuel commis contre des enfants soldats sous commandement officiel, au sein d’un groupe de miliciens, ainsi que des civils. La condamnation de Ntaganda pour les crimes sexuels et basés sur le genre, viol et esclavage sexuel contre les femmes, hommes et enfants, est la seule condamnation pour ces crimes à la CPI », poursuit le communiqué du FIDH.
Notons que la Chambre recevra les observations des parties et des participants concernant la possible peine. Elle organisera de ce fait une audience séparée pour recueillir les preuves et traiter des questions liées à la peine afin de déterminer la peine de Ntaganda dans cette affaire.
Ntaganda restera en détention en attendant la décision sur la détermination de sa peine.
Thierry Mfundu