Dans un communiqué rendu public dimanche 29 mars 2020 et dont une copie est parvenue à Politico.cd, la Justicia ASBL fait état d’un bilan de 30 morts parmi les assaillants identifiés comme membres de la milice du mouvement insurrectionnel Bakata-Katanga et un policier au cours de l’attaque armée menée contre plusieurs villes de la province du Haut-Katanga, le samedi 28 mars dans la matinée.
Cette ONG de défense des droits de l’homme note également l’arrestation de plus de 60 personnes liées à ces attaques.
Cette organisation de promotion et de protection des droits humains, du droit humanitaire et de développement, dresse le bilan comme suit:
- Lubumbashi : 7 morts parmi les assaillants et un élément de la police;
- Likasi : 13 assaillants tués;
- Kasumbalesa : 9 assaillants tués;
- Pweto : 20 assaillants arrêtés;
- Kakanda : 20 miliciens arrêtés par les FARDC et la PNC;
- Bunkeya : 2 assaillants tués.
Justicia ASBL appelle le president de la République à la suspension des auteurs et des complices de ce qu’elle qualifie de boucherie humaine. Elle cite, notamment, les responsables de l’ANR, de la DEMIAP, de la 11e région militaire et de la justice militaire du Haut-Katanga.
Justicia ASBL estime qu’il y a eu des complicités à plusieurs niveaux au sein des services de sécurité de la RDC et pour lesquelles la justice congolaise devrait se saisir pour sanctionner les auteurs et complices de cette babarie.
Elle demande au gouvernement du Haut-Katanga de cesser d’apporter tout soutien à Gédéon Kyungu et à l’auditorat militaire près de la Cour militaire du Katanga d’arrêter et de reincarcérer Gédéon Kyungu et d’ouvrir une enquête sur les éléments des FARDC et de la police ayant mené les opérations contre les Bakata-Katanga pour usage disproportionné de la force et homicide volontaire.
Thierry Mfundu