Dans le cadre de l’exercice de recevabilité, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya et le Vice-premier ministre chargé des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, ont animé un briefing spécial, lundi 25 mars, sur les avancées enregistrées sur le front diplomatique par rapport à la situation sécuritaire dans l’Est de la RD Congo.
Réagissant à l’interview de Paul Kagame à l’aube du 30e anniversaire du génocide rwandais qui accusait Félix Tshisekedi d’être «capable de tout, sauf de mesurer les conséquences de ce qu’il dit», Christophe Lutundula a rétorqué que Kagame ne mesure pas les conséquences de ce qu’il fait en hypothéquant l’avenir des Tutsis congolais qu’il accuse de transformer en une marchandise qu’il vend partout.
« Paul Kagame qui s’agite tout le temps. Avez-vous vu Paul Kagame faire des interviews à longueur des mois ? Il y a une interview qui circule maintenant dans Jeune Afrique où il dit que Tshisekedi pose des actes et qu’il ne connaît pas les conséquences de ces actes. Il va très loin, on lui dit : Vous prenez au sérieux les menaces ?’ Il dit oui, je prends au sérieux, il est capable de beaucoup de choses. Celui qui ne connaît pas ou ne mesure pas les conséquences de ce qu’il fait en hypothéquant l’avenir d’une communauté, les Tutsis congolais, qu’il a instrumentalisés, qu’il transforme en une marchandise qu’il vend partout», a-t-il accusé.
En revanche, le VPM Lutundula a souligné les efforts engagés par le gouvernement, sous l’impulsion du Président Tshisekedi, sur le front diplomatique en vue de la restauration effective et totale de la paix dans cette partie confrontée à une agression à la fois injuste et cruelle imposée par le Rwanda, qui s’appuie sur le M23 pour opérer et endeuiller de paisibles populations.
« Le Président de la République a réaffirmé l’ouverture parce que nous sommes en diplomatie. Mais, il faut que le dialogue se fasse dans des conditions acceptables. Le Président a affirmé avec force que nous n’attendions pas négocier sous occupation. Donc, la première chose, c’est obtenir que le Rwanda retire ses troupes du territoire », a-t-il déclaré.
Ensuite, dit-il, obtenir que les compatriotes congolais rentrent dans leurs domiciles, à obtenir que progressivement l’autorité de l’Etat congolais s’installe et aussi qu’il y ait un dialogue avec le Rwanda et non avec le M23.
Somme toute, Christophe Lutundula a laissé entendre que l’Union africaine a désigné le Président angolais comme facilitateur du dialogue avec le Rwanda. Et, poursuit-il, cela doit se faire sur des problèmes réels, que chaque partie dise quels sont ses problèmes et on les discute carte sur carte.
« Nous avons posé le problème de la tragédie humanitaire, nous avons posé le problème de la nécessité de constituer une garantie de bonne fin du dialogue et une garantie de mise en œuvre des résolutions ou des recommandations ou encore des mesures que nous allons prendre
dans le cadre de ce dialogue-là », a-t-il fait savoir.
De son côté, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya signe et persiste « le mal dans la sous-région a un nom, c’est Paul Kagame, le Président rwandais ».
Un commentaire
C’est connu depuis…Notre pays la RDC a prévu quelles contre-mesures ?