La cheffe de la Monusco, Bintou Keita a au cours de son briefing trimestriel au Conseil de Sécurité des Nations Unies, souligné que près d’un quart de la population congolaise souffre actuellement de malnutrition, une situation alarmante qui requiert une attention et une action internationale immédiates.
Cette révélation intervient dans un contexte marqué par une série de défis allant de l’insécurité persistante dans l’est du pays à des tensions politiques exacerbées par le processus électoral récent.
« Ces facteurs contribuent directement à l’aggravation de la crise humanitaire, particulièrement en termes de sécurité alimentaire. La situation alarmante en RDC, marquée par la malnutrition de près d’un quart de sa population, appelle à une mobilisation internationale renforcée. Cet appel souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour adresser à la fois les causes profondes du conflit et ses effets dévastateurs sur la sécurité alimentaire et la nutrition des populations les plus vulnérables », a déclaré Bintou Keita.
L’avancée significative du groupe armé M23, ainsi que l’intensification des tensions entre la RDC et le Rwanda, ont provoqué une hausse sans précédent du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays, exacerbant ainsi la crise alimentaire et nutritionnelle.
La cheffe de la Monusco a également fait état d’une dégradation de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, une région déjà marquée par des décennies de conflit.
« Je félicite les efforts déployés par les autorités congolaises et les partenaires internationaux pour faire face à ces défis. Je salue l’adoption d’une feuille de route visant à lutter contre les violences entre le Rwanda et la RDC, y compris la violence sous toutes ses formes dirigées contre les femmes. J’encourage la poursuite des réformes en matière de sécurité et de gouvernance. Cependant, que ces mesures s’accompagnent d’un soutien accru pour répondre aux besoins humanitaires urgents de la population », a-t-elle renchéri.
Bintou Keita a appelé le gouvernement congolais à porter la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire au cœur des priorités, pour garantir le droit fondamental à l’alimentation et à la santé pour tous les Congolais.
A la communauté internationale, elle a sollicité l’intensification des efforts en synergie avec les autorités nationales, locales et les organisations sur le terrain pour apporter une aide humanitaire d’urgence tout en œuvrant pour une paix durable en RDC.