Au cours de la réunion trimestrielle du Conseil de sécurité des nations unies, le représentant permanent de la RDC à l’ONU, Zénon Mukongo, a appelé le Conseil de sécurité à franchir le rubicond de l’impunité pour appliquer au Rwanda des sanctions à la hauteur de « son récidivisme criminel ».
En ce qui concerne la tripartite RDC-Angola-Rwanda, le diplomate congolais a affirmé devant le Conseil de sécurité que la RDC n’acceptera pas des arrangements de façade, destinée à perpétuer l’insécurité et la confusion qui encouragent la coalition RDF-M23 à poursuivre l’exploitation éhontée de ses minerais stratégiques.
Au cours de la même réunion, la chef de la Monusco Bintou Keita a mis en garde le Conseil de sécurité contre la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays depuis la fin des élections en décembre 2023.
« Je me félicite de la tenue largement pacifique des élections et des efforts déployés par la Commission électorale nationale indépendante pour remédier à certaines des irrégularités et des insuffisances opérationnelles qui ont entaché le processus », a dit Bintou Keïta, citée par ONU Info.
La Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU et cheffe de la Monusco a martelé que malgré les avancées positives enregistrées par les Casques bleus appuyés par les Forces armées congolaises (FARDC), « la situation sécuritaire dans l’est s’est encore détériorée depuis la fin des élections », alors que les terroristes du M23 ont fait des « avancées significatives » et étendu leur territoire « à des niveaux sans précédent ».
Cette énième réunion du Conseil de sécurité s’est tenue dans un contexte où la RDC accuse le Rwanda de soutenir les terroristes du M23. Cette accusation a été confirmée par les experts de l’ONU et condamnée par plusieurs pays, dont les États-Unis et la France. De son côté, le Rwanda continue de nier son implication dans le conflit à l’est de la RDC, accusant Kinshasa de soutenir les rebelles FDLR.