Autrefois havre de paix, la ville de Kisangani plonge de manière surprenante dans l’insécurité grandissante. Outre les vols à main armée, braquages, incursions d’hommes dans les domiciles, des gangs ravissent au clair du jour téléphones, argent et des biens de valeur de la population. Un phénomène connu localement comme « Evapo » qui règne en maître.
Cette situation inquiète plus d’un habitant de Kisangani, qui, selon un collectif des mouvements citoyens et organisations de la société civile de la Tshopo, assiste à l’inaction des autorités urbaines. Ce collectif se mobilise d’ores et déjà pour une initiative citoyenne projetée ce vendredi 05 avril 2024 pour exiger la sécurité à Kisangani où des bandits armés sèment la terreur en toute quiétude, volent biens, violent femmes et enfants.
« En effet, conformément à l’article 26 de la Constitution, le collectif des mouvements citoyens et des organisations de la société civile œuvrant à Kisangani organise ce vendredi 05 avril 2024 une marche pacifique pour dénoncer l’insécurité grandissante dans la ville de Kisangani caractérisée par des braquages, incursions d’hommes armés, cambriolages et agressions physiques des paisibles citoyens sous l’œil impuissant des autorités », lit-on dans une lettre d’information déposée mercredi à la mairie et dont POLITICO.CD s’est procuré une copie.
Selon les mouvements signataires dont LUCHA, FILIMBI, AMKA Congo, et NDSCI, cette manifestation publique pour laquelle ils conviennent tous les boyomais épris de paix à prendre part, partira du dépôt Makayabo en passant par le rond-point IBTP, rond-point ACKIS, Rond-point du Canon, et Rond- point cinquantenaire avant de chuter devant la mairie où un mémorandum adressé au Maire de la ville sera lu et déposé.
Ainsi, ces mouvements citoyens appellent les autorités à prendre des mesures qui s’imposent afin de sécuriser cette manifestation qui se veut pacifique. Cette semaine courante et celle écoulée, plusieurs cas de vols à mains armées ont été enregistrés. À plateau médical, vers le bloc Saio, quatre maisons ont été impuissamment dévalisées tour à tour par des bandits armés. Cette situation délétère crée la terreur dans le chef de la population.