Les activités socio-économiques et scolaires ont été partiellement paralysées depuis la matinée de ce mardi 16 avril, dans le centre-ville de Beni, au Nord-Kivu.
La population a répondu à l’appel des mouvements citoyens et groupes de pression d’observer deux jours sans activités en mémoire des victimes tuées par les terroristes islamistes des forces démocratiques et alliés (ADF) la semaine dernière dans des quartiers périphériques de la ville, dans la commune de Mulelera.
Cet appel a un double objectif notamment rendre hommage aux victimes des tueries, mais aussi dénoncer le silence des autorités face à cette crise sécuritaire qui persiste dans la zone.
La ville est demeurée fantôme, les portes de boutiques, banques pharmacies et d’autres commerces sont restées fermées.
« C’est pour une raison collective et digne que nous appelons la population à sécher les activités. Les gens tués méritent justice », a lâché un membre d’un mouvement citoyen qui empêchait ceux qui tentaient d’ouvrir.
Plus de 40 personnes ont déjà été tuées depuis le début du mois d’avril dans la commune de Mulelera. Ces personnes ont pour la plupart été décapitées.
« Les têtes étaient détachées du reste du corps. Ils ont tué des civils de manière tragique. Nous comptons 42 corps jusque-là. Sayo, Toda, Mavivi… sont les quartiers touchés par ces affres », a fait savoir maître Pépin Kavotha, président de la société civile de Beni.
Cette démarche est une autre manière d’interpeller les autorités compétentes sur leurs responsabilités notamment de protéger la population civile.