La MONUSCO, mission de paix en RDC, a remis vendredi la base de Bunyakiri aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Il s’agit, selon cette mission onusienne, d’un premier transfert aux autorités militaires dans le cadre de son désengagement de la province du Sud-Kivu.
Le directeur du soutien de la Mission, Ebrima Ceesay, représentant Bintou Keita, la Représentante Spéciale du Secrétaire général, le commandant par intérim de la force de la MONUSCO, le général de Division Khar Diouf et le gouverneur ad intérim du Sud-Kivu, Marc Malago Kashekere ainsi qu’une délégation du gouvernement congolais, au niveau central et provincial, ont participé à la cérémonie,
« Nous sommes honorés de marquer cet instant historique, au moment où Bunyakiri devient la première base à être remise aux FARDC, dans le cadre de notre retrait ordonné, responsable et progressif du pays », a déclaré le général de Division Khar Diouf.
D’après un communiqué parvenu à POLITICO.CD, cela constitue une étape cruciale dans les efforts de désengagement et reflète l’engagement de l’armée congolaise à renforcer simultanément sa présence, alors que la MONUSCO se retire du Sud-Kivu.
En 2004, la MONUC, devenue ensuite la MONUSCO, a établi pour la première fois sa présence à Bunyakiri, située à environ 80 km de la ville de Bukavu, avec une Base opérationnelle mobile, pour protéger les civils contre les groupes armés. Alors que l’insécurité persistait, la MONUSCO s’est étendue, en transformant l’ancienne base en une Base opérationnelle permanente en 2016.
Au cours des deux dernières décennies, la présence de la force de la MONUSCO a attiré les communautés, qui se sont installées autour de la base ainsi, la ville de Bunyakiri compte maintenant une population estimée à environ 10 000 résidents.
D’après le même communiqué, les Casques bleus ont protégé les civils en conduisant des opérations et des patrouilles régulières de même qu’en soutenant des dialogues communautaires et des initiatives d’engagement. Avec ce transfert, les Forces armées de la RDC auront l’entière responsabilité d’assurer la sécurité et la protection des civils dans cette zone.
Le transfert de cette base fait suite à la remise de la base de Kamanyola à la Police Nationale Congolaise (PNC), le 28 février 2024. Le retrait des troupes de la MONUSCO du Sud- Kivu, a été approuvé par le gouvernement de la RDC, dans un mémorandum conjoint, signé le 21 novembre 2023.
Ainsi, le retrait de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu n’est pas synonyme du départ des Nations Unies de la RDC. Il s’agit plutôt d’une reconfiguration de la présence des Nations Unies, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations Unies continueront à fournir un soutien en relation avec leurs mandats respectifs.
La responsabilité de la protection des civils et de la sécurité incombera exclusivement au gouvernement congolais.