C’est une affaire qui fait jaser en RDC. Des informations sur une prétendue surfacturation du projet d’installation des forages dans les milieux ruraux à plus de 200.000 USD par pièce continuent à susciter le tollé.
A l’instar d’autres congolais, le candidat à la présidentielle du 20 décembre dernier, Moïse Katumbi qui brandit son expérience en la matière, affirme que la RDC est actuellement dans un état « lamentable ».
« J’ai réalisé plus de 500 forages dans ma carrière, le coût standard pour un est de moins de 20 000 USD. Où va l’argent ? », s’interroge l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga tout en déplorant le silence du FMI et de la Banque mondiale face à ce « scandale ».
Cet opposant congolais n’a pas tergiversé pour condamner l’attitude de la justice congolaise qui, dit-il, traite de dossiers des opposants avec célérité mais reste « silencieuse » quand il s’agit de la gestion de la chose publique.
« L’argent gaspillé pourrait aider des millions de compatriotes dans le besoin. La justice congolaise, si rapide avec les opposants, reste silencieuse. La corruption et la mauvaise gestion des fonds publics posent des questions brûlantes. Qui sont les coupables ? Les Congolais exigent des réponses et des sanctions sévères contre ceux qui ont orchestré cette escroquerie. Il est temps d’instaurer une transparence totale », a-t-il poursuivi.
Le ministère du Développement rural a signé, en date du 21 avril 2021, un contrat d’installation de 1.000 forages et de construction de stations mobiles de traitement d’eau dans 1.000 localités à travers le territoire national, pour un coût global de 398.982.383,41 USD, soit 398.982 USD en moyenne par station.
A ce jour, le gouvernement congolais a déjà décaissé près de 72 millions de dollars américains, représentant 241 stations finies.
Cependant, le ministre des Finances affirme avoir fait quelques observations au ministre du Développement rural sur le coût de ces travaux qu’il a jugé « exorbitant », exigeant qu’il soit revu à la baisse, bien avant de se mettre d’accord sur la majoration du nombre de stations d’eau proposée par son collègue, François Rubota.