Après son élection comme candidat de l’Union sacrée à la présidence de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a prononcé ses premiers mots devant la presse locale et internationale.
L’ancien vice-Premier ministre de l’Economie a indiqué qu’il était le choix du Président de la République, Félix Tshisekedi. A l’entendre, ses challengers Christophe Mboso et Modeste Bahati n’étaient venus que pour exprimer leurs propres désidératas et non du Chef de leur famille politique qui est Félix Tshisekedi.
« Je suis quelqu’un de conviction et de foi en Dieu. Je n’avais jamais demandé d’être candidat président de l’Assemblée nationale. J’étais en réalité le choix du Président de la République depuis plus de 2 mois. Les autres sont venus exprimer leur désidératas. Le Président a essayé d’aplanir les angles des uns et des autres… », a-t-il déclaré.
En effet, l’idée de l’élection primaire n’est pas venue en premier lieu du Président Tshisekedi comme beaucoup pourraient le penser, a affirmé ce l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi . « C’est une idée venue d’un membre de ce dictoire et adoubée par tous les autres », a-t-il poursuivi.
« Ma place était ici en dehors de la primature »
Parmi les prétendants à la primature, dans une certaine mesure, le nom de Vital Kamerhe était également cité, avant la nomination de Judith Suminwa, en référence aux accords CACH de 2018 à Nairobi entre UDPS et UNC.
Cependant, pour le Président de l’UNC, sa place était au perchoir de la Chambre Basse du Parlement qu’ailleurs, au regard des enjeux de l’heure.
« Au regard des enjeux dans la région des Grands lacs, ma place était ici en dehors de la primature », a-t-il argué, soulignant que c’est dans cette perspective qu’il a accepté de se livrer à ces primaires. « Ça fait réhausser la démocratie en RDC », a renchéri Vital Kamerhe.
Ancien président de cette Chambre du Parlement sous Joseph Kabila, Vital Kamerhe a promis de la réhabiliter, afin qu’elle soit à nouveau respectée. Pour ce faire, il entend mettre en place plusieurs réformes, s’appuyant sur son expérience de 2006-2009.
« En 2 ans et 3 mois, j’ai fait beaucoup de réformes et là j’en ai beaucoup dans ma tête déjà en préparation. Si le gouvernement est en retard, moi je vais le faire sous forme de proposition », a-t-il laissé entendre.
Vital Kamerhe a remporté l’élection primaire de l’Union sacrée pour la présidence de l’Assemblée nationale avec 183 voix, devant Christophe Mboso 117 voix et Modeste Bahati qui était en dernière position avec 69 voix, sur 372 votants.
Il est officiellement le candidat unique de la coalition majoritaire au parlement à ce poste.