Malgré de l’engagement de nombreux acteurs humanitaires, les besoins des populations en situation de vulnérabilité ne sont pas couverts dans leur intégralité. À cet effet, 13 ambassades et une délégation de l’Union européenne ont appelé toutes les parties à œuvrer en faveur d’une désescalade des hostilités afin d’assurer l’accès humanitaire à la population dans le besoin et à rétablir la paix pour mettre un terme à la souffrance de cette dernière et pour lui permettre de rentrer chez elle.
Parmi les pays signataires du communiqué publié mercredi 24 avril, figurent l’Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Espagne, France, Irlande, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse et la délégation de l’Union européenne.
Dans ce communiqué conjoint sur la situation humanitaire à l’Est de la RDC, ces ambassades ont noté une escalade de la violence avec un impact sur la population civile, dorénavant confrontée à une situation humanitaire alarmante.
Ce constat, affirment-elles, l’avoir fait après une visite effectuée à Goma du 18 au 19 avril dernier, en compagnie du Ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga, et le coordonnateur humanitaire des Nations-Unies, Bruno Lemarquis de leur passage au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, afin de s’imprégner de la situation humanitaire.
« Nous demandons la protection des sites de déplacés et des mesures strictes pour assurer la sécurité de ceux qui y cherchent refuge. Nous plaidons pour la mise à disposition de sites additionnels et de services de base pour les personnes déplacées. Dans un tel contexte, et vu les risques pour la protection des civils, un processus de désengagement progressif, responsable et durable de la MONUSCO, dans l’esprit de la Résolution 2717, est crucial», lit-on dans ce communiqué conjoint.
Pour restaurer l’autorité de l’Etat dans ces contrées de la République, ces diplomates ont souligné que seul un processus politique peut mettre fin à la crise, sur ce, ils misent sur les initiatives régionales de paix, comme le processus de Luanda.
« Nous appelons toutesu les parties à œuvrer en faveur d’une désescalade des hostilités afin d’assurer l’accès humanitaire à la population dans le besoin et à rétablir la paix pour mettre un terme à la souffrance de cette dernière et pour lui permettre de rentrer chez elle. Nous soulignons que seul un processus politique peut mettre fin à la crise et nous soutenons les initiatives régionales de paix, comme le processus de Luanda », ont-ils insisté.
En somme, ces ambassades ont appelé à un renouvellement des efforts de collaboration de la part de toutes les parties prenantes, notamment du gouvernement, des Nations Unies, des partenaires bilatéraux pour faire face à la crise et au conflit à l’Est, en mettant l’accent sur la nécessité d’une action coordonnée entre les acteurs humanitaires, de développement et de paix.