Le parti politique Alliance pour le Changement (ACh) est monté au créneau pour dénoncer la détention de son président national, Jean-Marc Kabund.
Ex-allié du Président Tshisekedi et patron de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-Tshisekedi), Kabund a été placé en détention après avoir été auditionné le 9 août 2022 par le parquet général près la Cour de cassation pour notamment des propos « diffamatoires » à l’encontre du Chef de l’État.
Depuis lors, son parti politique ne cesse de condamner l’arrestation qu’il qualifie « arbitraire » et l’instauration de « la dérive dictatoriale » du pouvoir en place.
Ce parti politique qui se range dans l’opposition dit réserver une réaction proportionnelle et rassure à son président son soutien indéfectible, sa loyauté ainsi que sa détermination dans le combat pour l’avènement d’un véritable État de droit et d’un changement en RDC.
Dans cette perspective, cette formation politique lance un ultimatum de 72 heures aux autorités compétentes afin de libérer son autorité morale incarcérée dans la prison centrale de Makala.
« Plus de 2 ans incarcéré injustement dans la prison de Makala, il n’a jamais été malade ni sollicité une liberté provisoire comme les autres. Nous allons monter au créneau pour exiger la libération de Jean-Marc Kabund», a déclaré le secrétaire général de l’Alliance pour le Changement au cours d’une matinée politique organisée au siège de ce parti à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire du parti.
Il a par ailleurs appelé les partisans à demeurer sereins et à renforcer la lutte contre le pouvoir en place.
D’ores et déjà, les militants de l’Alliance pour le Changement projettent d’organiser des marches de protestations devant l’OUA pour exiger sa libération inconditionnelle et par conséquent, son acquittement.
L’ex-chef du parti présidentiel et ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, poursuivi en République démocratique du Congo pour « outrage au Chef de l’Etat et aux institutions de la République, propagation de faux bruits » et une dizaine d’autres chefs d’accusation, avait été condamné à 84 mois (7 ans) de prison le 13 septembre 2023.