La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies réprouve les attaques à la bombe qu’elle qualifie de crime de guerre, perpétrées ce vendredi dans les sites de déplacés à Lac-Vert et Mugunga à 15 Km de la ville de Goma. Ces attaques ont coûté la vie à plusieurs civils dont au moins six enfants et de nombreux autres blessés.
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita dénonce cette escalade de violence aveugle contre les civils dans le Nord-Kivu et rappelle à toutes les parties au conflit leurs obligations, en vertu du droit international, de protéger et préserver la vie des populations civiles en toutes circonstances.
« Je réitère l’appel lancé par le Secrétaire général à tous les groupes armés pour une cessation immédiate des hostilités, à déposer les armes sans conditions, et à adhérer au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) », a t-elle déclaré avant de condamner dans les termes les plus forts ce bombardement dans les sites de déplacés.
La diplomate onusienne appelle les autorités congolaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice les auteurs de ces actes qui sont une violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire et, susceptibles de constituer un crime de guerre.
Bintou Keita appelle également les parties aux conflits à garantir le caractère civil de l’ensemble des sites de personnes déplacées et à prendre les mesures idoines afin de réduire les risques pesant sur la protection des civils et de maintenir l’accès humanitaire.
Elle a réaffirmé l’engagement indéfectible de la Monusco à soutenir les efforts visant à instaurer la paix, la sécurité et la stabilité en RDC, et appelle toutes les parties concernées à œuvrer de manière constructive pour mettre fin à la violence et parvenir à une solution pacifique et durable aux conflits dans la région.