L’Union sacrée de la nation (USN), la plateforme politique chère à Felix Tshisekedi, n’a pas encore quitté la zone de turbulences. La crise persiste après la fin de l’opération de dépôt des candidatures pour ceux qui veulent briguer un mandat au sein du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Depuis le début d’après midi de ce mercredi dans la salle de spectacle du palais du peuple, les députés nationaux sont en train de signer une pétition exigeant « la suspension temporaire immédiate de l’honorable Mboso du bureau d’âge pour conflit d’intérêt et pour avoir constitué illégalement la commission de traitement de candidatures sans passer par la plénière », rapporte Steve Mbikayi, l’un des frondeurs qui sont vent debout contre la candidature de Cristian Mboso au poste de deuxième vice-président de cette chambre du parlement mais aussi des décisions du directoire de l’USN.
A en croire la même source, ces députés nationaux ont décidé de saisir le conseil d’ État pour obtenir l’annulation de tous les actes administratifs illégaux posés par le président du bureau d’âge et par sa commission qu’ils jugent de partisane. Cependant, ils en appellent à l’intervention du président Tshisekedi qui est l’autorité de référence de l’Union sacrée, pour mettre de l’ordre au sein de la plateforme là où le présidium a semé la confusion indique Steve Mbikayi.
Le présidium de l’USN pointé du doigt
La constitution du ticket pour l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale a mis à nue toute la fragilité qui caractérise l’Union sacrée de la nation. Le présidium de cette famille politique du président de la Republique est accusé de népostime dans la répartition de postes par un groupe regorgeant un nombre important de députés nationaux.
Ces élus nationaux ont farouchement attaqué le ticket publié par le présidium de l’USN dimanche 12 mai. Il y a trois noms qui fâchent. D’abord Serge Bahati au poste de Questeur qui, non seulement, est le fils biologique d’un membre du présidium de l’Union sacrée, Bahati Lukwebo, il partage, qui plus est, la même province avec le candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. C’est bien après que l’AFDC-A le remplacera par Chimène Poli Poli du Haut-Lomami.
Deuxièmement, il y a la candidature de Caroline Bemba, candidate Questeur Adjoint, que ces élus critiquent pour avoir des liens familiaux avec Jean-Pierre Bemba, membre du présidium, mais partage également le même espace géographique avec Jacque Djoli, le candidat unique au poste de rapporteur. Un autre nom c’est celui de Christophe Mboso qui postule au poste de 2e vice président. Ces députés révolutionnaires ont crié au favoritisme entre les membres du présidium, au point de soutenir la candidature de Mbusa Nyamwisi à ce même poste. Caroline Bemba et Christophe Mboso ont maintenu leurs candidatures.
Selon les informations émanant du palais du peuple, plusieurs députés nationaux membres de l’Union sacrée tiennent actuellement à l’éviction des membres de ce présidium, qui selon eux, sont à la base de cette confusion qui se crée a l’Interne. Seul le temps dira si cette plateforme politique va réussir à quitter cette zone de turbulences qui dévoile toute sa fragilité.