L’ambassadrice des États-Unis d’Amérique en République démocratique du Congo (RDC), Lucy Tamlyn, a assuré la collaboration de l’administration américaine avec les autorités congolaises dans les enquêtes sur l’assaut raté qui s’est produit ce dimanche matin à Kinshasa, au Palais de la Nation.
L’armée, confirmant avoir neutralisé les auteurs de ce qu’elle qualifie de « tentative de coup d’État », a révélé que cet acte s’est perpétré avec la complicité de certains étrangers parmi lesquels des sujets américain et canadien. Ceci a soulevé également des questions sur l’implication possible de membres de la diaspora dans cette tentative de coup d’État.
Réagissant face à cette situation délicate, l’Ambassadrice américaine s’est d’abord dit « choquée par les événements de ce matin et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués ».
Ensuite, a-t-elle assuré une coopération avec les autorités de la RDC « dans toute la mesure du possible » alors que ces dernières enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels.
Un assaut organisé par les hommes en tenue militaire et armés au Palais de la Nation, après avoir attaqué la résidence de Vital Kamerhe, a été déjoué ce dimanche 19 mai par la Garde républicaine des Forces armées de la République démocratique du Congo (Farces).
Vers 4h30 du matin, des coups de feu ont été entendus dans le quartier de la Gombe. Une vingtaine de militaires, identifiés comme appartenant aux FARDC, ont tenté de prendre d’assaut la résidence de Vital Kamerhe. Deux policiers chargés de sa protection ont été tués, ainsi qu’un des assaillants. Les assaillants ont ensuite pris la direction du Palais de la Nation, où ils se sont brièvement retranchés.
Dans l’immédiat, la Garde républicaine a sécurisé la zone autour du Palais de la Nation. Des blindés ont été déployés et les assaillants ont été neutralisés. Les assaillants portaient des uniformes militaires et arboraient le drapeau du Zaïre. Certains d’entre eux, tel que Christian Malanga, parlaient anglais et se sont revendiqués de la diaspora congolaise.