Le Cadre de concertation provinciale de la société civile lance un appel au calme et le vivre ensemble après avoir constaté plusieurs discours de haine et menaces verbales répandus par les partisans de certains candidats à travers la ville d’Inongo, chef-lieu de la province de Mai-Ndombe, apprend-on de la Radio Okapi.
Cet appel de la Société civile du Maï-Ndombe intervient à la veille de la tenue des élections du gouverneur, vice-gouverneur et des sénateurs prévues ce dimanche 26 mai dans cette province.
Selon les informations de la radio onusienne, Isidore Bolikala, président du cadre de concertation provinciale de la société civile, a exprimé son inquiétude face à cette situation qui prévaut dans entité.
« Nous constatons des menaces verbales provenant de différentes factions, échangeant des insultes. Ces menaces ne favorisent pas la paix. Certains se vantent de leurs biens ou de leur statut, alors que d’autres dénigrent l’autre groupe, et ainsi de suite», a-t-il déploré.
Il redoute que ces menaces ne dégénèrent en troubles le jour du scrutin. Selon lui, en effet, «si les deux camps s’affrontent, ça peut amener à de grands désordres dans la ville, qui est une ville pacifique».
«Nous, en tant que société civile, les appelons à cesser ces menaces verbales», a-t-il fait savoir.
Dans la même veine, il fait appel notamment aux leaders politiques, y compris aux candidats aux postes de gouverneur et de sénateur, afin qu’ils sensibilisent leurs partisans et veillent à ce que le jour des élections se déroule dans un climat de paix, de tranquillité et d’harmonie.
Déjà, cette province du Maï-Ndombe est le théâtre d’un conflit Teke-Yaka. Ce conflit a commencé dans le territoire de Kwamouth, avant de s’étendre à d’autres provinces de l’Ouest de la RDC. À la suite d’un litige foncier entre les communautés Teke et Yaka, la milice Mobondo est apparue et seme l’insécurité qui a causé le déplacement de dizaines d’habitants, empêchant ainsi l’organisation des activités dans les villages de la province de Maï-Ndombe.
Face à cette situation, la CENI a reporté à maintes reprises ces élections dans cette province. Le dernier report en date celui du 5 février 2024.
« La CENI, considérant que les populations des territoires de Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe, Masisi et Rutshuru dans la province du Nord-Kivu n’ont pas été identifiées et enrôlées du fait de l’insécurité qui y prévaut et que par voie de conséquence, les provinces du Maï-Ndombe et du Nord-Kivu ne disposent nullement de grands électeurs représentant les territoires précités dans le cadre de l’élection des sénateurs ainsi que celle des gouverneurs et vice-gouverneurs de province, les élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs de province sont reportées à une date ultérieure dans ces provinces», avait annoncé la Centrale électorale dans un communiqué de presse.