Dans le cadre de son désengagement dans la province du Sud-Kivu, la MONUSCO a procédé, samedi 25 mai, à la fermeture de sa base à Sange en présence des autorités locales, avec la participation de l’Administrateur territorial et des représentants du propriétaire du terrain, apprend POLITICORDC.COM ce lundi sur le compte X de la MONUSCO.
Le 28 février dernier, toujours dans le cadre de son désengagement, la MONUSCO à travers sa Cheffe et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies, Bintou Keita avait procédé à Kamanyola au transfert de la première base de la MONUSCO aux autorités de la République démocratique du Congo.
Cette base est désormais gérée par la Police Nationale Congolaise. Elle assurait depuis 2005 la protection des civils et la sécurité des populations de Kamanyola.
Ce transfert de responsabilités et d’équipements constituait un des premiers actes du désengagement de la MONUSCO, de la province du Sud-Kivu.
Selon la note conjointe signée le 21 novembre dernier entre le gouvernement de la République et les responsables de la MONUSCO, la province du Sud-Kivu était identifié comme la première province où la MONUSCO doit se retirer, dans le cadre de son retrait ordonné, responsable et échelonné du pays.
Dans son mot de circonstance, Bintou Keita avait laissé entendre qu’ils espèrent que la remise de Kamanyola, combinée à la construction en cours du Sous-commissariat de la Police Nationale Congolaise par la MONUSCO, servira de modèle et d’inspiration pour la suite du processus de désengagement de la MONUSCO.
«Je félicite les autorités congolaises pour le renforcement des effectifs de la Police nationale congolaise à Kamanyola, conformément aux engagements pris par le gouvernement, afin de procéder à la montée en puissance et en capacité des Forces de défense et de sécurité, parallèlement au désengagement de la MONUSCO», avait-elle dit.
D’après le communiqué publié à cet effet, Bintou Keita avait salué l’engagement et le travail remarquable des casques bleus du contingent pakistanais qui, pendant 19 ans, ont œuvré à la protection des civils, en coordination avec les Forces de défense et de sécurité nationales.
À en croire la Cheffe de la MONUSCO, la contribution de la République islamique du Pakistan —pays contributeur de troupes engagé depuis plusieurs décennies au sein de la MONUSCO pour la consolidation de la paix en RDC— est admirable.
« Je tiens ici à honorer leur dévouement et à les remercier pour l’excellence des services rendus à la population de Kamanyola et aux Nations Unies», avait-elle déclaré tout en réitérant l’engagement et la disponibilité de la MONUSCO à travailler conjointement avec les autorités congolaises, pour mettre en œuvre le plan de désengagement, afin d’assurer un retrait ordonné, responsable et durable de la mission en RDC.
Plan de désengagement complet
La Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a tenu à rappeler que le désengagement de la MONUSCO, de la province du Sud-Kivu, n’est pas synonyme d’un départ des Nations Unies de la RDC.
Il s’agit plutôt d’une reconfiguration de la présence de l’ONU, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les Agences, Fonds et Programmes de l’ONU poursuivront leur appui, selon leur mandat respectif. La responsabilité en matière de protection des civils et de sécurité sera exclusivement celle du gouvernement congolais.
Depuis le 1er mai 2024, la MONUSCO s’est focalisée sur le Nord-Kivu et l’Ituri pour ce qui concerne la protection des civils.
La deuxième étape prévoit un retrait de la MONUSCO du Nord-Kivu après son retrait du Sud-Kivu et à l’issue de l’évaluation de la première étape du désengagement, tel que demandé par le conseil de sécurité.
La troisième étape commencera après l’achèvement de l’étape 2 et de son évaluation, et conduira au retrait complet de la province de l’Ituri. Après 25 ans de présence, la MONUSCO quittera définitivement la RDC au plus tard à la fin de l’année 2024.