Trois hauts responsables politiques issus de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont été évincés du nouveau gouvernement formé par Judith Suminwa. Il s’agit de Peter Kazadi, ancien ministre de l’Intérieur, de Nicolas Kazadi, ex-ministre des Finances, et de Tony Mwaba Kazadi, ex-ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique.
Membres du parti présidentiel, Peter Kazadi, Nicolas Kazadi et Tony Mwaba Kazadi espéraient conserver leur portefeuille ministériel. Cependant, d’après plusieurs sources, leur gestion controversée des dernières années leur a valu d’être écartés du nouveau gouvernement.
Nicolas Kazadi et les scandales de surfacturation
Récemment, l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, s’est retrouvé au cœur de l’affaire des lampadaires et de la surfacturation des forages. Ces scandales ont sérieusement terni sa réputation et ont mis en doute sa capacité à gérer les finances publiques de manière transparente et efficace.
L’affaire des lampadaires a révélé des irrégularités dans un contrat d’éclairage public conclu par le ministère des Finances. Des soupçons de favoritisme et de corruption ont été soulevés. De plus, la surfacturation des forages a mis en évidence des pratiques financières discutables, compromettant la crédibilité du ministre et son intégrité dans la gestion des deniers publics.
Mwaba et les détournements à l’ex-SECOPE
De son côté, Tony Mwaba Kazadi a également dû faire face à l’IGF dans le cadre d’une enquête sur un détournement de plus de 7 milliards de CDF lié à des primes non-justifiées à l’ex-SECOPE. Plutôt que de collaborer avec les inspecteurs, le ministre sortant leur aurait fait obstruction, ce qui a aggravé les soupçons sur sa probité.
Enfin, Peter Kazadi à l’Intérieur n’a semble-t-il pas réussi à répondre aux attentes soulevées par sa nomination. Bien que prometteur, son bilan est resté en deçà des espoirs placés en lui et il aurait commis lui aussi des manquements dans la gestion de son domaine d’après certaines opinions.
Un commentaire
Trois hauts irresponsables, une honte pour l’udps qui n’en est pas à son premier forfait, et une grande honte pour le peuple du Kasaï Oriental caractérisé désormais par l’affairisme, la corruption, l’incompétence, le clientélisme et le despotisme dans la gestion de la chose publique.