La cité de Saké, dernier verrou sécuritaire important sur Goma, au Nord-Kivu, est, depuis plus de 48 heures, au cœur de violents affrontements armés. Les rebelles du M23 ont lancé des attaques contre les positions de l’armée pour tenter une progression vers cette cité stratégique.
Jeudi, dans une mission de terrain, des sources sécuritaires ont affirmé des échanges de tirs entre la force de la SADEC et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. Alors que le suspens planait sur le bilan de ces accrochages, la force de Défense Nationale Sud-africaine vient de confirmer ces nouvelles. À en croire la SANDF, un soldat sud-africain a été tué dans la bataille.
D’après un communiqué officiel consulté par POLITICO.CD, la force sud-africaine a tout de même subi des blessés dans son rang et au moins deux véhicules blindés ont été endommagés par les tirs des rebelles.
« La Force de Défense Nationale Sud-Africaine (SANDF), confirme que le jeudi 30 mai 2024, les membres de la SANDF sont entrés en contact avec le M23 à Sake, dans la bataille qui s’est ensuivie entre le M23 et nos forces. 13 membres ont été blessés et un a été mortellement blessé. Tous les membres blessés ont été évacués vers l’hôpital de Goma et sont en convalescence », a-t-on lu dans ce communiqué.
Cependant, la force sud-africaine signale qu’elle pourra fournir d’amples informations autour de l’incident notamment sur l’identité du soldat tombé sur le champ d’honneur, dans les jours proches. « Une fois que toutes les autres informations concernant nos membres auront été vérifiées, une mise à jour sera communiquée et la famille du membre décédé sera informée », précise-t-elle.
Ce vendredi, des combats ont fait rage sur plusieurs lignes de front. Des sources signalent la progression des rebelles vers la cité de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero, où les affrontements ont été signalés toute la journée. Aucune communication des forces armées congolaises pour l’instant sur les dernières nouvelles de front. Des vidéo partagées sur les réseaux sociaux montrent un déplacement massif de la population de Kanyabayonga vers d’autres régions, craignant des crépitements des balles.