Les autorités congolaises ont mis en place une commission d’enquête pour vérifier les accusations visant des membres des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), auteurs présumés d’exécutions extra-judiciaires filmées « en phase de bouclage » lors du coup d’Etat étouffé le dimanche 19 mai à Kinshasa.
C’est une première commission officielle depuis cette tentative de coup d’État menée par une cinquantaine des sujets américains, congolais et d’autres nationalités contre la résidence de Vital Kamerhe, avec une brève incursion au Palais de la Nation. Un groupe d’assaillants conduit par Christian Malanga neutralisé à l’occasion.
« Tournée en marge de cet événement, une vidéo devenue virale montre des militaires des FARDC (Forces armées de la RDC) procédant à une exécution sommaire d’un assaillant aux larges du fleuve Congo », a déclaré une source gouvernementale sous anonymat dans un article cité par l’agence congolaise de presse.
Parmi ces contenus violents, l’une des vidéos a été diffusée par POLITICO.CD. Filmée dans des zones marécageuses non loin du Fleuve Congo dans sa partie jouxtant le Plais de la nation, on peut y voir à quoi a ressemblé ces exécutions sommaires.
Sur la vidéo, on pouvait entendre les militaires crier : « tire, tue-le… Il est en train de fuir, tue-le ! » « tire là ! » ou encore « arrête de tirer ! tu vas trouer l’engin ! ».
Cependant, les autorités congolaises continuent de mener des enquêtes pour déterminer les circonstances exactes de ces évènements et pour identifier tous les responsables impliqués.
« Les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Ce dernier est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la Cour dans les prochains jours, Ils répondront de leur implication présumée dans des exécutions sommaires filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux » , a-t-il précisé.
Il faut noter que c’est pratiquement 12 jours après ce coup d’Etat manqué que le Président de la République a procédé au changement à la tête de l’Agence nationale des renseignements (ANR), pointée du doigt de manière récurrente dans cette affaire. Izun Kakiak a été nommé par Ordonnance en remplacement de Daniel Lusadisu ce vendredi.