La question de la désignation du porte-parole de l’opposition continue à agiter les différentes formations politiques de la RDC qui ne participent pas à la gestion quotidienne du pays. Le parti politique Envol cher à Delly Sesanga a clairement affiché sa position en refusant de participer à ce processus la désignation d’un porte-parole de l’opposition. Il a exprimé cette position dans un communiqué de presse rendu public le 19 juin dernier.
Alors que certaines formations politiques semblent enclins à se conformer aux dispositions légales en vigueur pour se doter d’une organisation à même de représenter l’opposition, l’Envol a rejeté catégoriquement cette démarche en raison du contexte politique qu’il a jugé instable.
« Pour Envol, la situation actuelle du pays, marquée par des contestations électorales et des accusations de fraude, ne permet pas d’envisager une opposition institutionnelle efficace. Dans un contexte où la démocratie semble vaciller et où le respect des principes démocratiques est remis en cause, le parti Envol prône une opposition démocratique en dehors des institutions, refusant de cautionner un pouvoir issu d’une élection contestée », peut-on lire dans ce communiqué de presse dont une copie est parvenue à POLITICO.CD
Cependant, d’autres partis politiques comme Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et LGD de Matata Ponyo Mapon tentent de se structurer pour se conformer aux exigences légales en matière de désignation du porte-parole de l’opposition. Ces partis cherchent à mettre en place un règlement intérieur qui définira l’organisation et le fonctionnement de l’opposition politique au pays.
C’est sans compter pour Envol qui estimé que « La désignation du porte-parole de l’opposition revêt une importance cruciale pour l’équilibre démocratique du pays. Il est essentiel que cette voix de l’opposition puisse être légitime, représentative et en mesure de faire entendre les préoccupations des citoyens. Le respect des procédures légales et démocratiques est primordial pour garantir la crédibilité de l’opposition et sa capacité à exercer efficacement son rôle de contre-pouvoir », a indiqué le parti Envol.
Depuis l’adoption de la constitution de 2006, la désignation du porte-parole de l’opposition n’a pas toujours été une tâche aisée en République Démocratique du Congo. Les divergences politiques, les contestations électorales et les tensions au sein de l’opposition ont souvent compliqué la mise en place d’une voix unique capable de représenter efficacement cette frange de la classe politique. En effet, lors de sa récente passage à TFI, le Président de la République Félix Tshisekedi avait manifesté son intention de soutenir et de faciliter la désignation du porte-parole de l’opposition. Il indiquait mener cette démarche pour entrevoir la possibilité d’une opposition renforcée et plus influente dans le paysage politique congolais.