Lors d’une séance plénière de la 3ème session ordinaire du Parlement Panafricain tenue mardi 2 juillet à Midrand en Afrique du Sud, la Commission de Coopération, de Relations internationales et de Résolution des conflits a présenté le résumé du rapport du comité sur la paix et la sécurité en Afrique particulièrement dans les cinq (5) zones géographiques du continent en l’occurrence les conflits en cours à l’Est de la RDC, le chaos en Libye, l’Afrique Centrale, l’extrémisme violent au Sahel et la crise humanitaire au Soudan.
Dans sa présentation, le Président de la Commission du Parlement Panafricain sur la Coopération, les relations internationales et la résolution des conflits, Sherif El Gabaly note une persistante de l’insécurité à l’Est de la RDC malgré les efforts de maintien de la paix des Nations-Unies ; en Afrique de l’ouest un violent alimenté par différents groupes terroristes ravage la région du Grand Sahel et les changements de gouvernement anticonstitutionnels au Mali, au Burkina Faso, en Guinée Conakry et au Niger qui ont eu de graves conséquences sur la vie des populations.
Face à ces situations macabres, le Dr Sherif El Gabaly a laissé entendre que, conformément à son mandat qui est celui de promouvoir la paix et la sécurité : bonne gouvernance, stabilité en Afrique, le Département des Affaires Politiques a placé comme priorité en 2024, la résolution des crises à l’Est de la RDC, au Soudan, en Éthiopie, en Somalie ainsi que dans la région du Grand Sahel.
En revanche, il a souligné l’importance d’éviter les ingérences étrangères et d’utiliser les ressources naturelles de l’Afrique pour un développement durable. Le député panafricain Gabaly a insisté sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre le Parlement Panafricain et le Département des Affaires Politiques de l’Union africaine pour une résolution efficace des conflits et la promotion de la stabilité sur le continent.
De son côté, le Chef par intérim de la Division du Désarmement, de la Démolition et de la Réintégration et de la Réforme de la Sécurité de la Commission de l’Union Africaine, Christopher Suna Kayoshe a présenté un rapport sur la convention de l’OUA pour l’élimination des mercenaires en Afrique.
À l’en croire, il a été proposé d’établir un comité indépendant pour l’élimination du mercenariat en Afrique, chargé de surveiller la mise en œuvre des obligations découlant du traité. Les compétences proposées du comité comprennent la capacité d’examiner les rapports des États sur l’accomplissement des obligations du traité, la possibilité de mener des missions de recherche de faits, ainsi que de faciliter les communications et de résoudre les différends entre États.
Dans un débat général sur les deux présentations, plusieurs questions ont été soulevées notamment sur l’inefficacité de l’Union africaine à résoudre les conflits ; la bureaucratie dans la prise de décision par l’Union africaine; l’influence négative des pays occidentaux sur les conflits en Afrique ; la promotion de l’éducation et de la formation professionnelle des jeunes afin qu’ils ne soient pas recrutés par des groupes terroristes ; la promotion de l’appropriation des solutions africaines aux problèmes africains.
À la lumière de la nature multiforme des conflits qui menacent la paix et la sécurité en Afrique, les membres de la Commission de la coopération, des relations internationales et du règlement des conflits ont formulé les recommandations suivantes :
Aux États membres de l’Union africaine de renforcer la démocratie et l’État de droit en Afrique ; de lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes ; d’assurer la satisfaction des besoins sociaux de base de leurs populations ; de renforcer l’unité nationale et lutter efficacement contre la corruption ; de garantir un changement démocratique de régime ; d’éviter toute ingérence étrangère dans la gestion des affaires intérieures ; de lutter contre l’impérialisme sous toutes ses formes afin d’éradiquer les conflits en Afrique.
À la Commission de l’Union africaine de ettre à la disposition du Parlement panafricain, un fonds de sécurité pour les initiatives de paix ; de renforcer ses efforts pour favoriser la paix dans les pays en conflit ; de réduire sa dépendance financière à l’égard des puissances occidentales et se concentrer sur l’utilisation des ressources naturelles du continent pour financer ses programmes et projets.
Au Parlement panafricain d’établir une base de collaboration solide avec le Département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de la Commission de l’Union africaine afin de prévenir et résoudre les conflits ; d’affiner ses méthodes de travail afin de répondre aux défis actuels ; d’organiser des missions parlementaires d’enquête dans les pays d’Afrique ravagés par des conflits.