La partie Est de la République Démocratique du Congo, théâtre d’agression rwandaise depuis des décennies, continue d’enregistrer des cas d’attaques contre les agents humanitaires qui viennent à la rescousse des victimes de cette insécurité.
Le 1er juillet de l’année en cours, un groupe de personnes non identifiées a attaqué une opération humanitaire près de Butembo, dans le territoire de Lubero, dans le nord-est de la province du Nord-Kivu, tuant deux travailleurs humanitaires et incendiant cinq de leurs véhicules.
Une situation «fermement» condamnée par le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, avant d’appeler toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à garantir la libre circulation et la sécurité des travailleurs humanitaires.
Dans un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), dont une copie est parvenue ce jeudi 4 juillet à POLITICO.CD, depuis le début de l’année, plus de 170 incidents de sécurité ont visé les travailleurs humanitaires faisant au moins quatre morts et 20 blessés.
La même source ajoute que plus d’une douzaine de travailleurs humanitaires ont également été enlevés au cours du premier semestre de l’année 2024.
L’OCHA dit constaté dans cette même optique que depuis le 27 juin, une escalade de la violence sur le territoire de Lubero continue de provoquer des déplacements de population, augmentant ainsi les besoins humanitaires.
La province du Nord-Kivu , à elle seule, abrite actuellement 2,8 millions de personnes déplacées internes, dont près de 518 000 personnes déplacées dans le territoire de Lubero depuis mars 2024 suite à la reprise des combats dans les territoires de Rutshuru et Masisi.
Outre, les attaques contre les travailleurs humanitaires ne facilitent pas d’acheminer l’assistance sociale auprès des personnes victimes de cette insécurité.