Le prophète Joseph Mukungubila a accusé, ce lundi 8 juillet, Moïse Katumbi d’avoir participé activement à l’enterrement vivant de ses disciples. Cette déclaration a immédiatement suscité une réaction de la part de Francis Kalombo, porte-parole adjoint de Moïse Katumbi.
Dans une intervention sur les ondes de Top Congo FM, Kalombo a catégoriquement nié ces allégations. « Katumbi n’a jamais commandé l’armée, ni la garde républicaine, ni la police. Il a toujours œuvré pour la paix, » a-t-il affirmé.
Kalombo a qualifié les accusations de Mukungubila de «tentatives de diabolisation» visant à manipuler l’opinion publique.
« Chaque pouvoir qui arrive, on manipule les gens pour mettre en cause Katumbi et son entourage, » a-t-il largué tout en dénonçant ce qu’il perçoit comme une «campagne de dénigrement».
Malgré ces tensions, Joseph Mukungubila a exprimé sa volonté de tourner la page et de tendre la main à ses frères, un geste qui a été salué par Francis Kalombo. « Katumbi n’a aucun problème avec Mukungubila et il n’y a jamais eu de conflit entre eux,» a conclu Kalombo avant d’appeler à passer à autre chose.
Joseph Mukungubila s’était exilé en Afrique du Sud suite aux événements de décembre 2013 en République démocratique du Congo (RDC). En décembre 2013, des attaques coordonnées ont eu lieu à Kinshasa, Lubumbashi, et Kindu, prétendument menées par ses partisans. Ces attaques ont été rapidement réprimées par les forces de sécurité congolaises, et plusieurs personnes ont été tuées.
Mukungubila, qui est un pasteur et un homme politique congolais, a nié toute son implication dans ces événements mais a été accusé par le gouvernement congolais de «tentative de coup d’État».
Pour échapper à la répression et aux poursuites judiciaires, Mukungubila a fui la RDC et s’est réfugié en Afrique du Sud. Son exil visait à éviter les représailles du régime de Joseph Kabila, alors président de la RDC.
Joseph Mukungubila, leader de l’Église de restauration à partir de l’Afrique noire, est rentré en République Démocratique du Congo (RDC) dimanche 7 juillet après un long exil en Afrique du Sud.
En 2023, le président Félix Tshisekedi a accordé une grâce présidentielle à Mukungubila, ouvrant la voie à son retour en RDC.