Dans l’est tendu de la RDC, alors que les armes se sont tues depuis le 05 juillet dernier, à l’annonce par les États-Unis d’une trêve humanitaire de deux semaines entre les rebelles du M23 et l’armée Congolaise dans le Nord Kivu, visant notamment à faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et la circulation du personnel humanitaire, la rébellion vient de reprendre ses hostilités.
D’après un communiqué de l’armée congolaise parvenu ce jeudi à POLITICO.CD, les terroristes ont ouvert mercredi matin deux fronts contre les positions des forces armées à l’ouest de Kitshanga, au Nord-Kivu. Ces attaques, rapporte l’armée, ont occasionné un déplacement massif des populations, fuyant peur au ventre les exactions des rebelles, soutenus par l’armée rwandaise.
« les terroristes du Rwanda Defense Force, ont lancé des attaques simultanées vers 04h52′ du mercredi 10 juillet 2024 sur les positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ses partenaires se trouvant aux villages NYANGE et MPATI, situés à 80Km en profondeur å l’Ouest de KITSHANGA, Groupement BASHALI MUKOTO; et ce, en violation de la trêve humanitaire recommandée par les USA », détaille le communiqué.
« Il s’en est suivi un déplacement massif des populations qui a non seulement aggravé davantage une situation humanitaire déjà chaotique, mais aussi causé une entrave au personnel humanitaire pour accéder aux populations vulnérables de cette partie de la Province du Nord-Kivu », poursuit l’armée.
Sans gants, les forces congolaises FARDC pointent le régime Kigali citant ses manœuvres belliqueuses de plonger la population du Nord-Kivu dans un chaos humanitaire. Ainsi, l’armée, par l’entremise du Lieutenant – Colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du secteur opérationnel dans le petit nord du Nord-Kivu, denonce ces attaques qui violent la trêve humanitaire sur terrain.
« Pour ce faire, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ses partenaires dénoncent avec énergie le non-respect par le régime de KIGALI de ladite trêve et son attitude belliqueuse légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi l’accès à l’aide humanitaire », hausse l’armée congolaise.
Pendant ce temps, dans une déclaration publiée le 8 juillet 2024, le département d’État des États-Unis a exprimé ses profondes préoccupations quant à l’exploitation et au commerce illicites de minerais en provenance de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda. Le gouvernement américain a souligné l’impact de ce commerce sur le conflit en cours dans l’est de la RDC et sur la crise humanitaire qui en découle.