Alors que le pouvoir du président de la République, Félix Tshisekedi fait face à la dualité de l’impasse socio-économique et sécuritaire, au sein du parti présidentiel (UDPS), des querelles politiques entre cadres et militants accentuent la chronique d’actualité en République Démocratique du Congo. Lors d’un point presse, Eteni Longondo, cadre ce parti au pouvoir a accusé le secrétaire général de leur formation politique, Augustin Kabuya de mauvaise gestion et a par l’occasion appelé les militants à la restructuration du parti.
Face à l’ampleur de cette crise tentaculaire au sein de la famille politique du chef de l’Etat, Jonas Mukamba Nzemba, l’un des patriarches de l’UDPS a brisé son silence. Dans un point de presse tenu ce jeudi 11 juillet, cet acteur politique a sollicité de la Haute autorité du parti de pouvoir sonner la fin de cette «malheureuse récréation» de son parti afin de sauver non seulement son image mais aussi celle de l’Union sacrée de la Nation.
« En politique, c’est le leader qui conduit la masse et non le contraire. Enfin, je solliciterais de la Haute Autorité du Parti, l’amabilité de pouvoir sonner la fin de cette malheureuse recréation de son Parti car c’est Son image en premier qui en sort ternie, sans parler de celle de l’Union Sacrée de la Nation et de tout le peuple congolais qui croit en sa vision », a-t-il déclaré.
Profitant de cette occasion, il a aussi appelé les cadres et militants de l’UDPS à cesser de toutes attaques internes mises sur la place publique, de se comporter en véritables membres mûrs d’un grand Parti car, dit-il, le déchirement interne est «le seul de coup de marteau auquel ne survit aucun régime».
« Je me vois en droit non seulement de lever le ton devant les situations qui vont mal, mais aussi et surtout de demander dès ce jour, aux cadres de I’UDPS de cesser toutes attaques internes mises sur la place publique, de se comporter en véritables membres mûrs d’un grand Parti car le déchirement interne est le seul de coup de marteau auquel ne survit aucun régime », a-t-il martelé.
Dans cette perspective, le patriarche Jonas estime que pour un pays en guerre, «l’urgence ne devrait pas être I‘implosion du Parti Présidentiel mais plutôt s’occuper de la mobilisation de nos populations sur l’insécurité qui sévit maintenant à I’EST du pays, tout comme pour le vivre ensemble et l’amélioration des conditions sociales des populations et non se battre pour des raisons de positionnements personnels qui feront du chef de I‘Etat la seule victime à moyen terme».
Dessinant le contexte historico-politique d’accession au pouvoir de l’UDPS, cet acteur politique proche du régime s’est indigné des guéguerres entre cadres du parti, tout en rappelant qu’étant la principale force ayant conduit le Président de la République au pouvoir et première force au sein de la coalition Gouvernementale et parlementaire, l’UDPS doit garder en tête que sa déstabilisation Comme on l’exécute déjà maintenant aura pour conséquence l’éclatement de I’Union Sacrée de la Nation et la fragilisation du Pouvoir du Chef de I ‘Etat.
« En ma qualité de Patriarche de la Nation et l’un des piliers du Pouvoir du Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, je me permets, à travers vous et vu toute la gravité du moment, d’adresser ce message à l’ensemble des militants de l’UDPS, mais plus particulièrement aux Responsables qui ont la Charge de diriger ce Parti devenu depuis un Patrimoine National. Bien plus encore, le Parti Présidentiel depuis le 24 Janvier 2019, certainement le plus grand jour de toute I’histoires de ce parti (…) Le 24 Janvier 2019, date historique d’accession de IUDPS au Pouvoir d’Etat a été le couronnement d’une lutte des rêveurs dont le slogan était: Tenez Bon l’UDPS Vaincra; avec ce jour, I’UDPS en harmonie avec tous les principes des sciences politiques venait de gagner le Pari de la conquête du pouvoir avec l’espoir de I‘avènement d’un congo nouveau grâce à cette passation du pouvoir car beaucoup de congolais dont moi-même n’attendaient que ça tel un agenda de vie ce Parti devenu depuis un Patrimoine National», a-t-il fait remarquer.
Toujours dans ses explications, bien plus encore, le Parti à côté de la conquête du pouvoir vient toujours de la Rue épreuve de sa conservation le plus longtemps possible, dont les exigences et les pratiques sont souvent différentes de celles de l’accession.
«Je peux affirmer que les efforts à fournir pour garder longtemps le pouvoir demandent beaucoup plus d’intelligence et sagesse qu’il en fallait pour y accéder. Malheureusement, le spectacle désolant que nous livrent publiquement et sans Gêne certains cadres de IUDPS ces dernières semaines en s’attaquant à la Direction de leur Parti juste après la sortie du gouvernement Suminwa en péril la survie du Régime », a-t-il laissé entendre.