L’opposant politique congolais Martin Fayulu a critiqué l’invitation de l’artiste musicien Koffi Olomide au parquet général près la Cour de cassation. Dans une publication de ce lundi 15 juillet son compte X (anciennement Twitter) l’opposant a qualifié cet acte de « distraction de mauvais goût » et « d’insulte de trop » pour le peuple congolais.
« Face aux humiliations que nous subissons chaque jour et à la menace d’implosion qui guette notre pays, les Congolais ne demandent pas mieux que de voir leur armée riposter puissamment contre l’agression et bouter dehors les ennemis de notre peuple plutôt que de subir des épisodes d’intimidations », a lancé sur X le candidat à la présidentielle de 2018 et de 2024, appelant à une action militaire vigoureuse plutôt qu’à des démarches qu’il juge futiles.
Connu pour sa politique réfractaire contre le régime tshisekedi qu’il qualifie d’illégitime, Fayulu rappelle citation d’Albert Camus pour pour narguer : « La bêtise insiste toujours ».
La convocation de Koffi Olomide intervient dans un contexte de tensions croissantes en RDC, où les défis sécuritaires et politiques s’intensifient. Pour Fayulu, les priorités du gouvernement devraient être centrées sur la défense nationale et la lutte contre les ennemis du peuple congolais, plutôt que de se focaliser sur des affaires qu’il considère comme insignifiantes.
Le musicien Koffi Olomide est convoqué au Parquet général près la Cour de cassation ce lundi 15 juillet pour des faits qui lui seront communiqués sur place, selon une invitation lui adressée le vendredi 11 juillet.
Cette convocation fait suite à son passage à l’émission «Le Panier The Morning Show» sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) le 6 juillet dernier. Lors de cette émission, l’artiste avait tenu des «propos controversés» sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Ses déclarations, jugées dénigrantes et démobilisatrices pour les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont conduit à une première convocation par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) le 12 juillet. Il s’est présenté au bureau de cette institution, où il a indiqué avoir eu une séance plutôt pédagogique.
Parlant de la guerre dans l’Est de la RDC, notamment de l’agression rwandaise et de l’avancée des troupes du M23 dans le Nord-Kivu, le patron de l’orchestre Quartier Latin avait notamment déclaré : « Il n’y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. »
Entre-temps, la direction de la RTNC a suspendu provisoirement la diffusion de cette émission ainsi que son animateur, Jessy Kabasele.