Le Secrétaire général de l’Union pour la Démocratique et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya n’est plus en odeur de sainteté avec certains cadres du parti. Ce parti présidentiel s’enfonce dans une crise qui ne dit pas son nom. Face à cette situation, certains cadres du parti ne jurent que sur le départ de leur Secrétaire général, Augustin Kabuya.
Au-delà de Kinshasa, sous d’autres cieux, les membres de la Fédération de BELUX (Belgique, Luxembourg), ainsi que des cadres en France, Allemagne, et Hollande, ont retiré leur confiance placée sur Augustin Kabuya.
Dans une déclaration politique parvenue à POLITICO.CD ce lundi 15 juillet, ces cadres et membres de la Fédération de l’UDPS/Tshisekedi BELUX dénoncent dans le chef d’Augustin Kabuya plusieurs violations des statuts du parti, notamment le non-respect de décisions politiques majeures du Président élu, Félix Tshisekedi.
Ils critiquent également la gestion solitaire et personnalisée du parti par Kabuya, ainsi que l’apologie de la corruption par l’offre de véhicules aux députés à la veille des élections des gouverneurs sans consultation préalable de l’exécutif du parti.
Les cadres du parti accusent également Kabuya d’avoir tenu des propos «injurieux» et «tribalistes» à l’encontre des Kasaiens du Katanga, de mépriser le principe de collégialité, et d’avoir des sorties médiatiques inopportunes et non concertées. Le clientélisme politique et les humiliations publiques des membres du parti sont aussi pointés du doigt.
La déclaration souligne la paralysie totale des fédérations extérieures, notamment celle de Belux, «une situation bien connue de Kabuya mais délibérément ignorée.»
Les signataires estiment que l’image de l’UDPS se dégrade chaque jour et appellent à des réformes profondes pour redresser la situation.
Les cadres et membres de la fédération de Belux demandent la mise en place d’une cellule de crise pour convoquer un congrès extraordinaire et entamer des réformes profondes.
Ils réaffirment leur soutien inconditionnel au Président de la République, Félix Tshisekedi, et expriment leur dévouement total à sa personne.