Les contingents de la Brigade d’intervention de la force de la MONUSCO (FIB) ont remis ce vendredi 19 juillet un lot de médicaments à l’hôpital général de Beni, situé en territoire de Beni, province du Nord-Kivu, atteste un journaliste de POLITICO.CD présent lors de la remise des kits.
Dans le lot, on trouve des antipaludéens, des antibiotiques, du sodium de chlore, des anti-inflammatoires, des suppléments en fer ainsi que des consommables médicaux comme des seringues, des dispositifs de perfusion, des masques et des pansements. Le médecin directeur de l’hôpital, Jérémie Muhindo, s’est réjoui de recevoir cette dotation qui, selon lui, va soulager cette structure médicale.
Il fait remarquer que son hôpital reçoit de plus en plus des patients qui sont des déplacés contraints de fuir leurs villages à cause de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région. Des personnes sans ressources que l’hôpital soigne sans rien exiger. Ce qui complique le renouvellement des stocks de médicaments.
« Nous sommes ravis de cet acte de générosité qui va nous aider à soigner les malades. Comme vous le savez, la zone de santé de Beni est une zone qui accueille les malades qui viennent de tout ce territoire qui est en proie à l’insécurité qui occasionne le déplacement des populations. Les malades nous arrivent à l’hôpital dans des situations de vulnérabilité extrême. Cette donation est un ouf de soulagement pour cet hôpital qui a comme vocation de soigner toute la population, y compris les personnes vulnérables », a expliqué le médecin.
Avec ses deux cent quarante lits, l’hôpital général de Beni est le plus important de la ville et du territoire de Beni. C’est un établissement public dont l’approvisionnement en médicaments dépend en grande partie des frais exigés aux patients.
Le docteur Muhindo explique que les dons que son établissement reçoit de la MONUSCO lui permettent de compenser les manques créés par les soins administrés aux personnes vulnérables.
« Les déplacés de guerre sont des personnes en situation de vulnérabilité. Lorsque nous les recevons ici, l’hôpital offre des soins dans la gratuité parce que ce sont des gens qui n’ont rien. Nous ne pouvons pas refuser de les soigner. Nous essayons de leur offrir de soins comme à tous les autres patients. Ça impacte sur le fonctionnement de l’hôpital parce que nous sommes dans un système d’autofinancement des médicaments en faisant des ponctions sur ce que les malades paient », argumente-t-il.
L’année dernière, l’hôpital avait déjà bénéficié d’une autre dotation des casques bleus de la Monusco. De même que lorsque les blessés de l’attentat meurtrier de Kasindi avaient afflué à cet hôpital, le bureau de la MONUSCO à Beni avait remis à la structure médicale des produits pour le traitement et le pansement des plaies, des antibiotiques et des antalgiques.