Les Etats-Unis ont annoncé, ce mercredi 24 juillet, une série de sanctions à l’encontre de trois individus accusés de financer et de faciliter les activités de l’État islamique (ISIS) en Afrique. Ces personnes, apprend-on, sont de financiers clés et d’agents de confiance facilitant les activités de l’EIIL et de ses dirigeants en Afrique centrale, orientale et australe.
Selon le Trésor américain, ils servent également de liens essentiels entre les opérations de l’EIIL dans les régions les plus éloignées, notamment les filiales de l’EIIL en République démocratique du Congo (RDC), au Mozambique, en Somalie et les cellules de l’EIIL en Afrique du Sud, ce qui permet aux dirigeants de l’EIIL d’exploiter les capacités de chaque filiale pour mener des attaques terroristes qui compromettent la paix et la sécurité dans la région.
Le Département du Trésor américain cite notamment, Abubakar Swalleh, installé en Afrique du Sud et en Zambie, serait impliqué dans le transfert de fonds pour ISIS et le mouvement de membres affiliés entre l’Ouganda et l’Afrique du Sud. Zayd Gangat, facilitateur et formateur basé en Afrique du Sud, a été impliqué dans des opérations de vol, d’extorsion et d’enlèvement contre rançon pour financer le groupe. Hamidah Nabagala, opérant depuis la RDC, est accusé de financer des attentats, notamment l’attentat de Kampala en octobre 2021.
Pour le Trésor américain, leurs désignations d’aujourd’hui visent la menace que représente l’EI pour la sécurité et la stabilité régionales en Afrique de l’Est, en Afrique centrale et en Afrique australe.
À cet effet, le Trésor a ciblé les efforts de l’EI pour étendre ses opérations et lever des fonds sur le continent africain en désignant des agents de l’EI basés en Afrique du Sud, des facilitateurs financiers et leurs réseaux commerciaux le 1er mars 2022 et le 7 novembre 2022, et en désignant un responsable financier clé de l’EI basé en Somalie le 27 juillet 2023.
À en croire le Trésor américain, ces personnes sanctionnées aujourd’hui sont désignées en vertu du décret exécutif (EO) 13224, tel qu’amendé, qui cible les groupes terroristes et leurs partisans.
« Bien que nous ayons fait des progrès considérables au cours des près de dix années qui se sont écoulées depuis la création de ce groupe de travail, nous devons tous rester vigilants parce que l’Etat islamique continue de développer de nouvelles méthodes financières. », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier Brian E. Nelson.
Aussi, ajoute-t-il, les États-Unis, en étroite coordination avec ses partenaires clés, restent déterminés à perturber les nœuds clés qui permettent à des groupes disparates de l’Etat islamique de travailler ensemble et à leur capacité à financer les activités terroristes du groupe.
Par ces mesures, le Département du Trésor américain attend mettre terme à ces réseaux de financement et de facilitation de l’ISIS, qui selon lui , menacent la sécurité et la stabilité régionales en Afrique. Ces sanctions visent également à bloquer les biens et les intérêts des personnes désignées aux États-Unis, et à interdire toute transaction impliquant ces individus.