Les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne ont annoncé des sanctions visant les dirigeants et les entités impliqués dans l’insécurité et l’instabilité de l’est de la République Démocratique du Congo, en proie à l’agression rwandaise camouflée par les terroristes du M23 et de l’AFC, un mouvement politico-militaire créé par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa.
Dans un communiqué parvenu samedi à POLITICO.CD, Kinshasa dit avoir pris note de ces sanctions mais reste sur sa faim. Alors que celle-ci ont ciblé des chefs de groupes armés alimentant le conflit et la situation humanitaire catastrophique dans l’Est du pays, ajoutant des mesures restrictives contre neuf (09) personnes et une coalition terroriste accusées de violations graves des droits de l’homme et d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité, Kinshasa réclame aussi des sanctions directes contre les dirigeants rwandais.
« le Gouvernement de la République salue la prise de ces sanctions ciblées qui s’inscrit dans une dynamique de lutte contre l’impunité des auteurs des crimes internationaux commis contre sa population et sur son territoire national tels que détaillés dans le dernier rapport du groupe d’Experts des Nations Unies », lit-on dans le communiqué.
« Le Gouvernement de la République souligne l’importance de sanctions ciblées supplémentaires contre les dirigeants du Rwanda impliqués dans la chaîne de commandement supervisant la campagne de déstabilisation dans l’Est de la République Démocratique du Congo », ajoute-t-il.
Pour le gouvernement congolais, ces sanctions sont indispensables pour « mettre un terme aux violations graves du droit international qui perdurent dans un contexte de tolérance internationale et d’impunité, et pour favoriser un environnement propice à des solutions durables dans les conflits récurrents de la région des Grands Lacs ».
Kigali nie toujours son implication dans le crise de l’Est de la RDC. En même temps, des experts de l’ONU continuent de présenter des preuves du soutien actif de Kigali au mouvement armé du M23 dans l’est de la RDC.
Les experts onusiens ont affirmé, au conseil de sécurité de l’ONU, le 19 juin dernier, avoir collecté des éléments supplémentaires sur cette implication de l’armée rwandaise dans la province du Nord-Kivu. Le groupe d’experts donne aussi les noms de plusieurs officiers supérieurs rwandais impliqués dans l’organisation de ces opérations sur le sol congolais.