Le Président Félix Tshisekedi a rappelé vendredi 26 juillet dernier lors de la septième réunion du conseil des ministres, la nécessité pour l’Exécutif national à remettre de l’ordre dans les services impliqués dans la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat.
À en croire le compte-rendu du Conseil des Ministres, cet appel du président de la république fait suite aux certaines pesanteurs qui sapent les efforts du Gouvernement, visant l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des agents et fonctionnaires de l’Etat.
«Le Président de la République a été saisi du constat selon lequel, en dépit des efforts que fournit le Gouvernement pour assurer la régularité des opérations de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat dans le délai, il subsiste encore des pesanteurs qui continuent de mettre à mal la quiétude des fonctionnaires au moment desdites opérations, et qui nécessitent une attention soutenue du Gouvernement », a argué le compte-rendu.
Alors que ce tableau sombre, déjà mis en exergue lors du quatrième atelier d’évaluation de la bancarisation de la paie organisé en novembre dernier, n’a malheureusement pas encore été entièrement jugulé jusqu’ici à travers la mise œuvre des recommandations formulées par les participants.
« Il s’agit, entre autres, de la qualité très inquiétante des services bancaires fournis aux Agents et Fonctionnaires de l’Etat, lesquels constituent par ailleurs un nombre important des clients des banques, de l’éloignement de certains Agents et Fonctionnaires de l’Etat par rapport aux lieux d’établissement des institutions bancaires, et de l’accès aux facilités bancaires telles que les crédits bancaires aux conditions adaptées», a-t-il poursuivi.
Quand bien même la bancarisation de la paie serait une impérieuse nécessité pour l’inclusion financière et la gestion rationnelle des finances publiques, pour le Président Félix Tshisekedi, « il est autant impératif de savoir qu’elle ne doit absolument pas s’ériger en occasion supplémentaire de supplice pour les fonctionnaires dont les salaires devraient être perçus à temps sans faire l’objet de retenues injustifiées ni de toute autre forme de tracasserie».
Pour pallier à cette situation, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction publique a été à nouveau chargé d’engager, sous la supervision de la Première Ministre, en collaboration avec les Ministres du Budget et des Finances, et la participation des autres parties prenantes, y compris la Banque Centrale du Congo et son cabinet, de proposer une feuille de route précise assortie de propositions concrètes devant définitivement répondre à toutes ces préoccupations.
Parmi ces propositions, le parties devraient envisager l’amélioration de la qualité des services au niveau des banques commerciales en faveur des agents et fonctionnaires de l’Etat, avec à la clé, l’assouplissement des formalités d’accès aux droits ; la réalisation de la réaffectation des effectifs et leur répartition suivant une cartographie idoine (la cartographie actuelle d’intervention des opérateurs de paie peut servir de bonne référence).
Cette commission devra également veiller à ce que soit développé s’il échet, de nouveaux mécanismes de paiement, tels que le recours au « mobile money » afin de garantir la proximité et l’accessibilité rapide aux droits, principalement dans les zones à accès difficile ; la redynamisation du Comité de Suivi de la Paie, y compris au niveau provincial et local.
De ce qui précède, et compte tenu de l’intérêt particulier que revêt cette question pour le rétablissement de l’honneur et la dignité des agents commis aux fonctions publiques, le Président Tshisekedi pense qu’il est essentiel que toutes les dispositions soient prises pour que la feuille de route susmentionnée soit proposée au Conseil des Ministres d’ici la troisième semaine du mois d’août 2024.