Le ministère public a requis lundi 29 juillet la peine capitale contre vingt-cinq des vingt-six prévenus dans le procès contre Corneille Nangaa et consorts. Ces derniers sont accusés de trahison et de crimes de guerre. Ces personnes comparaissent devant la cour militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant au premier degré.
Cependant, Putters Nangaa, l’oncle de l’ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), écope, lui, de vingt ans de prison.
La partie civile se joignant à l’action du ministère public a exigé, le même lundi, une amende équivalant à 1 milliard USD en monnaie nationale, pour les préjudices subis par les Congolais.
Face à ces réquisitoires, les avocats de la défense ont sollicité un délai de cinq jours pour mieux préparer leurs moyens de défense. La cour ne leur a accordé que 24 heures, selon les informations rapportées par nos confrères de Radio Okapi.
Il sied de rappeler que la cour militaire de Kinshasa/Gombe avait ouvert, le 24 juillet à Kinshasa, le procès public contre le chef du groupe armé Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa. Vingt-quatre autres prévenus sont aussi poursuivis pour rébellion contre la République.
Cinq prévenus ont comparu, alors que les autres sont « en fuite », selon l’acte d’accusation lu par le président de la cour militaire.
Corneille Nangaa et ses co-accusés sont poursuivis pour crime de guerre, participation à un groupe criminel et trahison contre la République. Il leur est reproché d’avoir créé un groupe armé qui combat l’armée régulière aux cotés de l’armée rwandaise.
Le procureur militaire avait invité la cour militaire de Kinshasa/Gombe de juger « par défaut » (contumace), les prévenus absents à l’audience pour raison de « fuite ». Le président de la cour avait fait acter cette demande du parquet militaire, afin de juger les absents « par défaut ».