Des boutiques, magasins, officines pharmaceutiques, le transport en commun et toutes les activités socioéconomiques sont paralysées depuis ce lundi 29 juillet 2024 dans la commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, dans la partie Est de la RDC.
Ce lundi est la première de trois journées villes mortes décrétées par la société civile d’Oicha pour protester contre les massacres des civils dans la région de Beni.
«Il y a une paralysie de toutes les activités à Oicha et ses environs. Cela c’est sur décision de l’assemblée générale de la société civile avec toutes ses composantes tenues le vendredi dernier. C’est suite aux massacres de la population par les ADF», déclare Isaac Kavalami, président des forces vives d’Oicha.
Les forces vives d’Oicha se félicitent de la réussite de cette première journée sans activités qui, selon elles, a fait que la ville reste fantôme.
Selon les sources concordantes, une dizaine de jeunes seraient arrêtés par les services de sécurité lors de cette manifestation. Les faits reprochés à ces jeunes interpellés ne sont pas encore révélés à la presse.
Pour rappel, la société civile d’Oicha a décrété trois jours de deuil dès ce lundi 29 juillet 2024 sur toute l’étendue de la commune d’Oicha en mémoire de plus de 90 civils tués à l’espace de dix jours dans les attaques ADF dans la localité de Babila Bakaiku en secteur de Beni-Mbau.