En grève depuis le 22 juillet dernier pour dénoncer «la mégestion de l’équipe dirigeante ainsi que le retard de la paie des agents», l’intersyndicale de la société TRANSCO, porte-voix et défenseur des intérêts des travailleurs, a décidé de lever la grève et ce, après l’apurement de leurs arriérés de deux mois de salaires par le gouvernement de la République.
Cette annonce a été faite lors d’une réunion de travail autour de la première ministre, Judith Suminwa Tuluka ce lundi 29 juillet à l’issue de laquelle d’autres mesures ont été prise parmi lesquelles, le gouvernement a pris la décision de mettre à la disposition de l’entreprise quelques mètres cubes de carburant pour décanter la situation.
Ces mesures, qui s’inscrivent dans le cadre de l’appui du gouvernement, ont été vivement saluées par la délégation syndicale de cette entreprise publique qui par l’occasion a remercié le Président de la République pour les efforts consentis et a appelé les agents à reprendre le travail.
«Nous demandons aux agents de Transco de reprendre le travail dès demain et de permettre aux citernes d’approvisionner les bus en carburant. Les revendications ont été prises en compte», a indiqué le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde.
Aussi, il a annoncé aux agents la reprise des subventions du gouvernement, incluant l’approvisionnement en carburant par la société pétrolière SEP Congo.
Le vice-premier ministre chargé des transports, Jean-Pierre Bemba, avait, quant à lui, saisi l’occasion pour annoncer un audit de 48 heures pour établir les responsabilités de la mauvaise gestion décriée par les agents de Transco et a prévu une réunion tripartite le mercredi 31 juillet 2024 pour discuter du plan de relance de Transco.
Outre les bus Transco, pas plus tard qu’ hier lundi 29 juillet, les transports en commun n’étaient pas visibles sur les artères de Kinshasa. Les kinois en ont souffert dans la matinée. Ils ont passé plusieurs heures aux arrêts de bus, sans trouver un moyen de déplacement.
Cette situation s’explique par la grève enclenchée par les conducteurs de bus et taxi bus privés qui dénoncent les tracasseries routières dont ils disent être victimes de la part de la police routière.
Cette situation, à la base d’une paralysie des activités, a permis à la cheffe du gouvernement de donner des instructions aux différents ministres concernés, notamment le vice-premier ministre, ministre des transports, celui de l’économie, le ministre des finances, ainsi que les autorités urbaines de trouver une solution quant à ce.