Non payés, il y’a plus de 10 mois, les inspecteurs du travail nouvellement affectés dans la province du Kasaï sont montés au créneau pour exiger plus de 10 mois d’arriérés de leurs salaires et ont promis des actions de grandes envergures au cas où l’Etat congolais ne régularisation pas leur situation.
Dans une déclaration faite le lundi 29 juillet, ces agents de l’État regrettent le mauvais traitement qu’ils subissent de la part du Gouvernement Judith Suminwa.
« On ne sait plus dans ce pays qui fait quoi. Le président de la République lors de la récente réunion du conseil des ministres, avait instruit au ministre concerné par la réforme de l’inspection générale de travail de traiter la question en toute urgence pour notre prise en charge. Mais aujourd’hui nous ne comprenons plus rien, et dix (10) mois après nous ne sommes pas pris en charge » ont-ils fait savoir.
À cet effet, ils ont invité le gouvernement central à se conformer à la volonté du Chef de l’État, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et du travail. Ils ont accusé le ministre d’État en chargé du Budget d’être auteur des toutes les manœuvres dont ils sont victimes.
« La parole d’un chef de l’état est plus qu’une loi. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un pays où nous ne savons pas qui fait quoi, parceque le ministre du budget s’est assis sur la décision du chef en bafouant cette loi. Il est sans doute le représentant du M23 dans le gouvernement de la RDC. Nous nous sommes rendu compte que dans notre province du Kasaï il ya un chef qui a été nommé, le directeur provincial, qui est entrain de faire les choses de sa manière en gérant un service de l’État comme sa propriété privée», a martelé Nestor Balunga, l’un des inspecteurs du travail.
Pour ces inspecteurs, à chaque fois qu’ils ont pris une décision de suspendre les activités, l’inspecteur provincial fait semblant «de tous et ouvre le bureau tête haute pour contredire la décision des nouvelles recrues».
«A ce jour, nous sommes devant le bureau de l’inspection du travail de la province pour demander à ce qui n’y aille plus d’activités jusqu’à nouvel ordre. Nous sommes affectés ici au Kasaï par le ministre de l’emploi, travail et la prévoyance sociale qui nous avait affecté pour défendre la cause des travailleurs congolais, particulièrement ceux de la province du Kasaï. Ainsi donc nous méritons nos salaires et un bon traitement, afin de concrétiser le slogan le peuple d’abord», ont-ils laissé entendre.
En outre, ces inspecteurs du travail nouvellement recrutés et affectés au Kasaï, envisagent d’autres actions de grandes envergures au cas où ils n’ont pas trouvé gain de cause à leurs désidératas.
«Dans quelques jours, si le gouvernement central ne résout pas notre situation, nous allons organiser des actions pour faire attendre notre voie», ont-ils prévenu.
Pour rappel, le Président Félix Tshisekedi avait rappelé vendredi 26 juillet dernier lors de la septième réunion du conseil des ministres, la nécessité pour l’Exécutif national à remettre de l’ordre dans les services impliqués dans la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. De ce qui précède, compte tenu de l’intérêt particulier que revêt cette question pour le rétablissement de l’honneur et la dignité des agents commis aux fonctions publiques, le Président Tshisekedi pense qu’il est essentiel que toutes les dispositions soient prises pour que la feuille de route susmentionnée soit proposée au Conseil des Ministres d’ici la troisième semaine du mois d’août 2024.